Après les danseurs, les salariés de l'Opéra de Paris en grève contre le sous-effectif

Le syndicat Sud Spectacle, à l'origine du préavis de grève, dénonce la réduction du nombre de postes.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2min
La façade de l'Opéra Bastille, avril 2024. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Les salariés de l'Opéra de Paris ont entamé un mouvement de grève jeudi 19 décembre à l'appel de Sud Spectacle, qui dénonce des services "exsangues" à cause d'un sous-effectif, entraînant l'annulation de deux représentations.

Les représentations de l'opéra Rigoletto à l'Opéra Bastille et du ballet Play à Garnier de jeudi ont donc été annulées, "en raison d'un mouvement de grève suivi par une partie du personnel de l'Opéra de Paris", a-t-on pu lire sur le site de l'Opéra de Paris. Les visites du Palais Garnier ont également été annulées jeudi.

Un "sous plafond d'emplois organisé" selon le syndicat Sud Spectacle

Sud Spectacle, à l'origine du préavis de grève déposé jusqu'au 31 décembre, dénonce la réduction du nombre de postes, une politique qui "met l'opéra à genoux", selon Régis Cochennec, du syndicat maison Sud Spectacle.

L'Opéra de Paris est soumis à un plafond d'emploi, voté par le Parlement, passé de plus de 1 600 postes il y a dix ans à 1 484 aujourd'hui, selon le syndicaliste. Mais l'Opéra ne compte que 1 459 emplois et 15 équivalents temps plein doivent encore être perdus dans les deux prochaines années, pointe-t-il, évoquant un "sous plafond d'emplois organisé".

"Nous demandons au moins de respecter le plafond d'emploi", explique Régis Cochennec, se félicitant que "de nombreux services se soient mobilisés, que ce soit à la technique, à l'administratif ou certains artistes".

Négociations en cours

Les grévistes réclament également "le comblement de tous les postes vacants depuis 2022", selon le préavis de grève, consulté par une journaliste de l'AFP. "Les différents services sont complètement exsangues", décrit Régis Cochennec, et "les arrêts maladie pour burn-out, les problèmes de sécurité, les accidents sont de plus en plus nombreux".

Des négociations ont été entamées avec la direction ce jour et la suite du mouvement doit être décidée par les salariés vendredi matin, lors de l'Assemblée générale.

La semaine dernière, un mouvement de grève des danseurs, portant cette fois sur une rémunération du temps de préparation avant les spectacles jugée insuffisante, avait entraîné l'annulation de plusieurs représentations.

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