OrelSan : "Le processus créatif, c'est le nerf de la guerre", a expliqué le rappeur vendredi lors d'une conférence à Paris
Lors d'une conférence au festival MaMA, le rappeur normand a raconté le long cheminement qui a mené à son dernier album "Civilisation", une thématique au coeur de la seconde partie du documentaire "Montre jamais ça à personne" diffusée depuis jeudi sur Amazon Prime.
"Plus on avance dans sa carrière, plus c'est compliqué", souligne OrelSan. Vendredi 14 octobre, lors d'une conférence à Paris dans le cadre du MaMA, festival défricheur qui s'adresse en partie aux professionnels de la filière musicale, le rappeur normand a évoqué ses difficultés à concevoir son 4e album, Civilisation, sorti en 2021 et depuis récompensé par plusieurs prix.
Le long cheminement créatif de ce disque, avec ses hauts et ses bas, est justement au coeur de la seconde saison du documentaire Montre jamais ça à personne réalisé par son frère Clément Cotentin, diffusée depuis jeudi 13 octobre sur la plateforme Amazon Prime. "Le documentaire est centré sur la musique et je trouve ça important que les personnes comprennent comment se produit un album. Le processus créatif, c'est le nerf de la guerre", a souligné OrelSan devant une centaine de personnes venues l'écouter (sur invitation) au lycée Jacques Decour (Paris 9e).
L'importance "de prendre le temps" de réaliser un album
OrelSan, déjà lauréat de neuf Victoires de la musique, dont trois en 2022, a insisté sur l'importance "d'essayer, de tester, même si le morceau n'est pas voué à être écouté par le grand public". "Je m'enregistre d'abord tout seul et je tente des couplets, encore et encore", a-t-il expliqué. Dans le documentaire, on le voit en effet tâtonner, seul, et ne rien s'interdire en phase d'ébauche, y compris des choses considérées plus tard par ses amis et plus proches collaborateurs Skread et Ablaye comme "nulles à chier".
Sans ces derniers "je ne serais pas là", a-t-il d'ailleurs redit. "Une bonne musique, c'est celle où tout le monde est d'accord qu'elle est bonne". Quatre ans séparent ses deux derniers disques, un délai "énorme", a-t-il reconnu. Entre les eux, il a "comblé le vide, avec des featurings, des clips...". Mais, a-t-il insisté, "c'est important de prendre le temps de réaliser un album construit, avec des musiques qui se répondent".
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