: Vidéo Black M et le retour de la Sexion d’assaut : "On a encore quelques soucis judiciaires à régler mais ça va se faire…"
Après deux succès écoulés à un million d'exemplaires, Black M sort ce vendredi son troisième album, "Il était une fois". Il revient sur franceinfo sur les "sales journées" qu'il ne passe pas, la genèse de son album, Antoine Griezmann. Et (un peu) sur le retour de Sexion d'assaut, son groupe d'origine.
Il est l’un des plus gros vendeurs de disques de ces dernières années : les deux derniers albums de Black M se sont écoulés à un million d’exemplaires, et le dernier, Il était une fois sort vendredi 13 septembre. Black M signe un album plus personnel, affirmatif, avec des invités de marque comme Vianney qui a co-composé trois titres. On retrouve aussi Bigflo & Oli, Heuss l'Enfoiré, Koba La D ou la star algérienne du rap Soolking. Black M navigue entre rap et variété, entre musique urbaine et chanson.
franceinfo : Black M, comment définissez-vous votre musique ? Est-ce du rap ou de la variété ?
Black M : C'est de la musique urbaine avant tout, et de la musique populaire. Des artistes comme moi, Soprano, Bigflo & Oli et d’autres, on a réussi à populariser le rap variété. C'est un gros mot variété, parce qu'il y a toujours les codes urbains. Je dirais donc, du coup, que c'est très urbain et populaire.
Vous avez fait appel à de nombreux talents, comme Vianney, qui a composé trois titres sur cet album. Pour chanter Là-bas, on a l'impression que vous avez pris les mimiques de Vianney...
En fait, il m'a fait le refrain et a composé tout le son. Après, on a écrit ensemble, on a écrit ensemble… Les idées sortent de nos têtes à tous les deux… Tous les trois, même, parce qu'il y avait un membre de Sexion d'assaut avec nous sur la chaussée, mon ancien groupe.
Comment s'est faite la rencontre avec Vianney ? C'est quelqu'un que vous écoutez ?
Je le connais depuis quelques années. Je l'écoute, il m'écoute, on s'apprécie beaucoup et on a toujours eu envie de travailler ensemble; On s'est dit que c'était le moment.
Vous signez un titre qui s’appelle Sale journée. Vous en passez beaucoup, des "sales journées" ?
Non, non (rires)… Mais ça arrive, donc on a décidé de raconter une seule journée en un morceau. Mais ça va, moi mes journées, elles sont bien en général !
Le rap est devenu le genre le plus écouté, mais est-ce que cela signifie que le rap change ou que les rappeurs changent forcément ?
Je dirais que les rappeurs évoluent. Donc si on évolue, forcément ça change. Le rap change, la musique évolue et elle change avec le temps. La façon dont le rap est perçue change, elle aussi, parce qu’il fut un temps, je pense, où les médias étaient moins ouverts au rap. Aujourd'hui, on est très très bien exposés. En tout cas, un artiste comme moi n’a pas mieux comme exposition.
Il y a dix ans, votre ancien groupe, Sexion d'assaut, avait été accusé d'homophobie après les paroles d'une chanson, " On t'a humilié". Vous vous en étiez expliqué. Que pensez-vous du débat autour de l'homophobie dans les stades ?
Je pense que c'est un sujet très compliqué. Tout le monde doit respecter tout le monde. Tout le monde peut vivre avec tout le monde. Mais je n’ai pas trop envie de rentrer dans ce genre de sujet… Je suis fan de foot… et je suis pour les interdictions de match lorsqu’il y a des cris racistes. Et pour tout type de racisme. Dès qu'il y a une injustice, il faut lever le poing, je pense.
Antoine Griezmann est un de vos fans chez les Bleus. Vous l’avez rencontré ?
On s'est déjà rencontrés ! À l'époque il m'envoyait des maillots… C'était cool, on parlait du rap et de la variété.
Vous vous préoccupez du regard que portent sur votre travail vos anciens collègues de Sexion d’assaut, comme Gims ?
Mon troisième album a été créé avec pas mal de membres de Sexion d'Assaut, donc oui, leur regard est très important pour mon évolution. Il faut savoir que je n'ai vraiment pas écrit cet album tout seul. J'ai mis du temps, on a mis du temps, à le créer : presque trois ans ! C'est un regard qui est très important pour moi.
Le retour de Sexion d'assaut, c'est pour quand ?
Je ne veux pas mentir, je ne vais pas vendre du rêve, mais on a encore quelques petits soucis à régler. Quelques soucis juridiques… Mais ça va se faire !
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