À Liverpool, les Beatles s'enseignent désormais à l'université : "Très peu de chanteurs ou de groupes peuvent être étudiés comme ça"
L'université de Liverpool, au Royaume-Uni, a crée cette année un master sur l’impact des Beatles dans l’industrie musicale et ses conséquences dans la région.
On ne chante pas à tue-tête, on ne passe pas de disques des Beatles. C’est un cours universitaire classique, le professeur face aux élèves. Ce jour-là il raconte le bouleversement de l’industrie musicale dans les années 60. L'université de Liverpool, la ville du groupe de Lennon et Mc Cartney, a mis en place depuis cette année un Master sur l’impact des Beatles dans l’industrie musicale et ses conséquences dans la région.
Des cours tout à fait sérieux que Dom suit avec attention. Il veut enseigner l’histoire de la musique. À 27 ans, il a déjà 12 ans de passion pour les Beatles derrière lui. Une passion qui dicte son existence. "J’ai déménagé ici pour voir à quoi ressemblait Liverpool, à travers les yeux des Beatles. Et puis j’ai rencontré ma femme, on a eu des enfants, tout s’est enchainé. Sans les Beatles originaires de Liverpool, je ne serais pas à Liverpool en train d’étudier les Beatles. C’est un cercle", raconte-t-il.
"Un effet culturel durable"
Le docteur Michael Jones diffuse quelques extraits de temps à autre pour appuyer son propos. Avec son groupe Latin quarter, il a connu quelques petits succès dans les années 80 mais c’est bien comme spécialiste de l’économie de la musique et des Beatles qu’il intervient. "Je n’imagine pas un Master sur Nirvana ou sur les Rolling Stones. Je ne minimise pas leur poids mais il y a un effet culturel durable avec les Beatles, juge-t-il. Très peu de chanteurs ou de groupes peuvent être étudiés comme ça, à part les Beatles."
"Ce n’est pas seulement un groupe, c’est un phénomène dans le temps."
Docteur Michael Jones, spécialiste de l’économie de la musique et des Beatlesà franceinfo
Susan vit un rêve éveillé. Cette Américaine a décidé de s’installer à Liverpool et de s’inscrire à ce cours pour parfaire sa connaissance des Beatles. Et pas question ensuite de rentrer chez elle : "Absolument, je veux rester à Liverpool. Je peux avoir un visa de deux ans pour travailler ici à la fin de ce cours et je vais le faire. Quel endroit merveilleux ! Si je suis serveuse dans une gargote à Strawberry field, ça me va. Je veux juste être là où sont les Beatles." Avec ce diplôme, l’université promet des débouchés dans la musique, la culture et le tourisme.
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