: Vidéo "Nul, "inutile", "démago" : le porte-parole du gouvernement étrille la chanteuse Izïa après ses propos contre Emmanuel Macron
Le porte-parole du gouvernement n'a pas apprécié les propos de la chanteuse Izïa contre Emmanuel Macron. "C’était nul", "inutile" et "démago", déclare Olivier Véran, mercredi 12 juillet, invité du "8h30 franceinfo". Sur scène, le 6 juillet à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), l'artiste a imaginé comment le président de la République pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.
"Je crois que tout ce qui vient entretenir l'idée que la violence serait justifiée parce qu'on n'est pas d'accord est dangereux", s'indigne encore le porte-voix de l'exécutif.
"Izïa Higelin a eu l'occasion de s'exprimer, de dire que ce n'est pas ce qu'elle avait voulu dire. On ne va pas en faire non plus un fait politique en soi, elle ne porte pas en soi de mandat", ajoute-t-il. "Je n'incite ni à la violence ni à la haine", a en effet clarifié la chanteuse, le 10 juillet dans Ouest-France, après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Nice pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit".
"Maintenant, libre aux élus locaux qui avaient prévu de l'accueillir, d'estimer que les conditions ne sont plus réunies pour le faire dans la période", estime le porte-voix de l'exécutif. La mairie de Marcq-en-Barœul (Nord) a en effet décidé d'annuler le concert de la fille de Jacques Higelin prévu jeudi soir dans la commune. Sa prestation du 12 juillet aux Francofolies de La Rochelle est en revanche maintenue.
À deux jours du 14 juillet, Olivier Véran assure que le gouvernement fera preuve de "fermeté" en cas de violences
Olivier Véran observe aussi que ces propos sont "dans le contexte, inadaptés". Une allusion aux violences urbaines, marquées par des atteintes aux élus. Si la tension est retombée, le gouvernement reste très vigilant, à l'approche de la fête nationale.
"Les Français ont constaté que lorsqu'il fallait restaurer l'ordre, nous n'avions pas la main qui tremblait. Nous aurons la même fermeté dans la restauration et le maintien de l'ordre dans les nuits à venir, incluant évidemment la nuit du 14 juillet".
Olivier Véran, porte-parole du gouvernementà franceinfo
Du reste, "nous n'avons pas terminé de lutter contre les violences", estime-t-il. Il adresse ainsi ses "pensées" à l'homme de 72 ans, habitant de Vieux-Condé (Nord) "tué avec les poings et les pieds par un mineur de 17 ans, devant deux de ses copains de 14 et 18 ans, parce qu'il leur a demandé de faire moins de bruit".
"Ça atteste aussi de cette ultraviolence, cette violence décomplexée contre laquelle nous devons lutter avec détermination, et nous le faisons", assure Olivier Véran.
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