Frise du Parthénon : le British Museum n'a pas le droit de se séparer de sa collection, rappelle Downing Street
Le gouvernement britannique a rappelé lundi 5 décembre que le British Museum n'avait pas le droit de démanteler sa collection, aprÚs des informations selon lesquelles l'institution pourrait remettre les marbres du Parthénon à la GrÚce. Depuis le début du XXe siÚcle, la GrÚce demande officiellement la restitution sans succÚs d'une frise de 75 mÚtres détachée du Parthénon ainsi que d'une des célÚbres cariatides provenant de l'Erechtheion, petit temple antique également sur le rocher de l'Acropole, des piÚces maßtresses du British Museum. Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au British Museum. Mais la GrÚce soutient qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous occupation ottomane.
Des conditions de cession trÚs limitées
Selon le quotidien grec Ta Nea, des nĂ©gociations secrĂštes sur un retour des frises du ParthĂ©non ont lieu depuis un an entre le prĂ©sident du British Museum de Londres, George Osborne, et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Les administrateurs du British Museum sont libres de parler Ă qui ils veulent, a rĂ©agi lundi 5 dĂ©cembre le porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak Ă des journalistes. Mais "nous n'avons pas le projet de changer la loi, qui empĂȘche de retirer des objets des collections du musĂ©e, sauf dans certaines circonstances", a-t-il ajoutĂ©. "Notre position Ă ce sujet n'a pas changĂ©."
D'aprĂšs une loi de 1963 sur le British Museum, le musĂ©e peut cĂ©der ou vendre des objets dans des conditions strictement limitĂ©es. Il s'agit notamment du cas oĂč les administrateurs dĂ©cident que "l'objet est impropre Ă ĂȘtre conservĂ© dans les collections du musĂ©e et qu'il peut ĂȘtre cĂ©dĂ© sans nuire aux intĂ©rĂȘts des Ă©tudiants". Dans un communiquĂ© publiĂ© le 3 dĂ©cembre, le British Museum a assurĂ© vouloir "un nouveau partenariat avec la GrĂšce pour le ParthĂ©non" et ĂȘtre disposĂ© Ă en parler avec AthĂšnes, sans fournir de prĂ©cisions. Toutefois, "nous agissons dans le cadre de la loi et n'allons pas dĂ©manteler notre grande collection qui raconte une histoire unique sur notre humanitĂ© commune", a ajoutĂ© le musĂ©e.
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