Augustin Trébuchon, portrait du dernier poilu mort lors de la guerre de 14-18
Augustin Trébuchon, soldat de première classe au sein du 415e régiment d'infanterie, a pris une balle en plein front le 11 novembre 1918 dix minutes avant l'armistice. Il est considéré comme le dernier poilu tué au combat sur le territoire français.
Augustin Trébuchon est le dernier poilu mort pendant la Grande Guerre. Une balle de mitrailleuse l'a touché au front juste dix minutes avant le cessez-le-feu fixé à 11 heures du matin. Il est tombé le 11 novembre 1918 à Vrigne-Meuse (Ardennes). Il est le dernier soldat français tué au combat.
Augustin Trébuchon est le fils d'un cultivateur du Gévaudan, en Lozère. Berger et orphelin, il doit s'occuper de ses frères et sœurs. Sa passion est l'accordéon. Pendant le conflit, le berger musicien devient agent de liaison entre le commandement, le front et l'arrière. Il frôle la mort à presque toutes les grandes offensives : Verdun ou le Chemin des Dames.
Acte de décès antidaté
En quatre ans de guerre, il n'a droit qu'à une seule permission en 1917. Pendant que la fin du conflit se négocie entre les Alliés et les Allemands à Rethondes (Oise), le maréchal Foch donne l'ordre de lancer une ultime offensive sur les lignes ennemies par-delà la Meuse. Augustin Trébuchon meurt lors de cette attaque à 40 ans.
Dans son village natal à Montchabrier, il existe une salle Augustin-Trébuchon, à Vrigne-Meuse c'est à une rue qu'il a donné son nom. Augustin Trébuchon est devenu un emblème de tous les morts du 11 novembre, sauf que leurs actes de décès sont antidatés au 10 novembre. Pour les autorités militaires apparemment, les soldats ne pouvaient pas mourir pour la France le jour de la victoire.
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