Brésil : Bolsonaro, un nostalgique de la dictature aux portes du pouvoir
En 2016, devant le Congrès brésilien, Jair Bolosnaro faisait l'apologie du colonel Ustra, qui a torturé Dilma Rousseff entre 1970 et 1972 pendant la dictature. Jair Bolsonaro, nostalgique de cette période, est actuellement aux portes du pouvoir.
"Il considère que la dictature était une période où l'ordre régnait, où le pays était prospère, où la subversion des mœurs et le communisme avaient été jugulés par les militaires", explique Maud Chirio, historienne du Brésil.
"Amnésie collective"
Le coup d'État mené par le maréchal Branco en 1964 entraîne une suppression des libertés individuelles. L’armée est autorisée à emprisonner toute personne suspecte et échappe à tout contrôle judiciaire. 400 personnes seront tuées et des milliers de personnes seront torturées.
Après le retour à la démocratie en 1985, les coupables ne seront pas jugés. "Il n'y a pas eu de travail mémoriel et encore moins de travail de justice. L'amnistie s'est accompagnée d'une sorte d'amnésie collective", note Maud Chirio. Conséquence : prendre la dictature en exemple, pour de nombreux Brésiliens, n'est plus tabou.
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