"Ce serait marrant d'acheter le peignoir de Marlene Dietrich" : à Paris, le Ritz met aux enchères 10 000 objets
Le mythique palace parisien, le Ritz, vend ses meubles et la légende qui les accompagne. Les enchères, qui commencent mardi, attire des acheteurs, mais aussi les curieux.
Tout doit disparaitre ! Un an après sa réouverture, le mythique palace parisien, le Ritz se débarrasse d'une partie de son mobilier. La vente aux enchères commence mardi 17 avril et va durer cinq jours. Les 10 000 objets mis aux enchères étaient exposés toute la semaine dernière au siège de la maison de vente Artcurial, dans le 8e arrondissement de la capitale.
Cette exposition scénographiée a permis aux visiteurs de se plonger dans l'ambiance de l'époque, entre la suite impériale, le salon Proust, le Ritz bar ou encore la suite Coco Chanel.
Tous ces meubles n'ont pas de réelle valeur artistique, mais c'est la légende qui attire les acheteurs, comme Lionel : "On se dit que Marlene Dietrich était nue sous son peignoir, ce serait marrant d'acheter son peignoir", lance-t-il.
C'est un peu kitsch et amusant.
Un visiteur de l'exposition Artcurialà franceinfo
Une série de linge de bain couleur pêche (peignoirs, pantoufles, serviettes) est en effet à vendre, au prix de départ, de 300 à 500 euros.
Les prix pourraient flamber
Les estimations oscillent entre 100 et 10 000 euros, mais les prix ont de grandes chances de flamber. Les acheteurs américains notamment pourraient être particulièrement intéressés : certains de leurs illustres écrivains ont en effet fréquenté le luxueux hôtel parisien, comme le prix Nobel de littérature Ernest Hemingway (1899-1961) et son ami Francis Scott Fitzgerald (1896-1940), l'auteur de Gatsby le magnifique.
"C'est une vente hors normes", confirme, confiant, Stéphane Aubert, commissaire-priseur et directeur associé d'Artcurial. C'est lui qui avait dirigé les très médiatiques ventes de mobilier d'autres grands palaces parisiens comme l’Hôtel Crillon et le Plaza Athénée en 2013.
C'est surtout une légende que nous passons sous le marteau.
Stéphane Aubert, commissaire-priseurà franceinfo
"Il y a certains objets qui vont faire fois deux, poursuit-il. D'autres, fois trois, fois dix. Et si je peux faire plus de 10, pour le commissaire-priseur c'est formidable, c'est gagné. C'est la magie des enchères." Lors de la vente des meubles du Crillon, certains objets ont été adjugés pour 100 fois leur prix de départ.
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