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Dans l'Aisne, Emmanuel Macron célèbre "l'esprit français de résistance", "farouchement libre"

Le chef de l'Etat s'est rendu à Montcornet dimanche pour commémorer une bataille méconnue de juin 1940, menée par Charles de Gaulle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, Emmanuel Macron, le 17 mai 2020 à La-Ville-aux-Bois-les-Dizy (Aisne). (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Emmanuel Macron a rendu, dimanche 17 mai, un vibrant hommage, à travers la figure de Charles de Gaulle, à l'"esprit français de résistance", "farouchement libre et fier", qu'illustra la brève contre-attaque menée par de Gaulle dans la débâcle de mai 1940. Le chef de l'Etat, qui s'est fait souvent reprocher des commentaires controversés sur les Français, a cette fois applaudi un "esprit français qui jamais ne se résout à la défaite".

Emmanuel Macron, qui a pris la parole devant un modeste monument aux morts, dressé au milieu des plaines de l'Aisne, a commencé par un récit épique de la "bataille de Montcornet" ou bataille de France, un chapitre d'histoire méconnu où le colonel de Gaulle, alors inconnu, a réussi pendant quelques heures à freiner l'avancée des armées allemandes, grâce à une stratégie fondée sur les blindés à laquelle l'état-major ne croyait pas. "La bataille fut perdue, mais il est des défaites d'un jour qui portent en elles le germe de victoires à venir. La bataille de Montcornet est de celle-ci", a-t-il dit, comme pour appeler les Français à l'espérance face à la crise sanitaire et économique.

"La France est forte quand elle se tient unie"

Ses mots ont d'ailleurs à plusieurs reprises fait écho à l'actualité de la pandémie de coronavirus et à sa ligne politique, en particulier quand il a appelé à l'unité du pays. "De Gaulle nous dit que la France est forte quand elle sait son destin, quand elle se tient unie, quand elle cherche la voie de la cohésion au nom d'une certaine idée de la France, qui nous rassemble par delà les discordes alors devenues accessoires", a-t-il lancé.

Difficile aussi de ne pas songer à l'épidémie, qu'il avait comparée à une guerre, lorsqu'il a décrit, devant l'invasion allemande "fulgurante" du 10 mai 1940, "la stupeur et la sidération de notre pays, qui essuyait l'une des plus rudes défaites de son histoire", mais qui "en ce maëlstrom ne fut pas victime consentante de son effondrement, ni un fétu piétiné". Il a aussi célébré en de Gaulle un chef "promoteur du mouvement et de l'offensive, capable de créer vitesse et irruption" alors qu'on "l'écouta trop peu, on l'entendit trop tard".

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