Dans le rétro : disparition de Jean Moulin, héros de la résistance
Dans la rubrique "Dans le rétro" la rédaction du 13 Heures revient sur la mort de Jean Moulin, plus jeune préfet de France. En 1937, il est devenu un héros de la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé le 8 juillet 1943 à 44 ans, victime de la barbarie nazie.
En mai 1940, l’armée française est défaite en quelques semaines. Dans le ciel comme sur terre, la suprématie est allemande. L’avancée foudroyante de l’armée allemande jette sur les routes huit millions de civils. "Beaucoup de préfets ont abandonné leur poste. Ce n’est pas le cas de Jean Moulin qui est à Chartres (Eure-et-Loir) et qui au contraire va rester fidèle à sa mission. Et donc Jean Moulin fait preuve ici d’un très grand courage", explique Olivier Wieviorka, historien.
Longuement torturé par la Gestapo, il meurt le 8 juillet sans avoir parlé
Le 17 juin 1940, Jean Moulin reçoit l’occupant. L’armée allemande exige du préfet que les crimes sur les civils soient attribués aux soldats français. Jean Moulin refuse. Frappé, il est incarcéré. Issu d’une famille républicaine de gauche, il oscille longtemps entre le dessin et le droit. Il sera l’un des plus jeunes préfets de France et restera en poste jusqu’en novembre 1940, date de sa révocation par Vichy. Libre, il noue alors des contacts avec les différents mouvements de résistance et rencontre à Londres le général De Gaulle. Dénoncé, il est arrêté le 21 juin 1943. Longuement torturé par la Gestapo, il meurt le 8 juillet sans avoir parlé.
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