Cet article date de plus de huit ans.

Et si le premier constat à l'amiable de l'histoire datait de 1764 ?

Les archives municipales de Toulouse ont publié fin août sur leur page Facebook un constat à l'amiable qui remonte au XVIIIe siècle !

Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Plainte de Jean-Baptiste Troy contre Jean Portes, charretier et charrieur d’eau. FF 808/5, procédure # 112, du 31 août 1764. (VILLE DE TOULOUSE / ARCHIVES MUNICIPALES DE TOULOUSE)

Vous pensez sans doute que le constat à l'amiable est une invention relativement moderne. Sous sa forme actuelle, il date de 1964. Mais il a de toute évidence des précurseurs... Les archives municipales de Toulouse ont publié fin août sur leur page Facebook un croquis datant de... 1764 !

À cette époque à Toulouse, Jean-Baptiste Troy est témoin d'un accident banal entre une charrette transportant une barrique d'eau et une passante. De manière bien moins banale, il dessine alors un croquis des circonstances de l'accident. On y voit le parcours de la charrette de la rue Pargaminières à l'actuelle rue Larrey dans l'hypercentre historique de la ville. Jean-Baptiste Troy a même l'idée de placer un point A et un point B indiquant le début et la fin de l'impact.

Les archives municipales de Toulouse précisent avec humour que l'affaire ne s'est toutefois pas vraiment réglé à l'amiable, puisque l'auteur du constat a "copieusement invectivé le charretier" et que les deux hommes en sont venus aux mains.

Dans son croquis, Jean-Baptiste Troy indique que cet accident ne serait pas arrivé si le charretier fautif était passé au milieu de la rue, comme tous les charretiers, équipages et voitures doivent le faire. Rouler au milieu de la chaussé en ville au XVIIIe siècle apparaissait comme une règle élémentaire de prudence.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.