Génération 98 : la finale face au Brésil de Ronaldo
Vingt ans après l'exploit, franceinfo revient sur l'épopée de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 98.
"Quand je suis arrivé au Stade de France, je me suis dit que c'était impossible qu'on perde". Le soir de la finale de la Coupe du monde, le 12 juillet 1998, l'assurance de Lilian Thuram est partagée par tous les joueurs de l'équipe de France. "On avait le sentiment que c'était notre soir", renchérit le capitaine de l'époque, Didier Deschamps. Avant d'entrer sur la pelouse, les Bleus jugent leurs adversaires du soir, les redoutés Brésiliens, dont le phénomène Ronaldo. "Dans le couloir, on voit Ronaldo qui est blanc, qui est pâle, raconte Bernard Diomède. Et là, il y a Lilian [Thuram] et les joueurs qui commencent à dire : 'Les gars, ce soir, c'est pour nous'". Une détermination qui se voit sur le terrain. "Je pense que dans ce couloir-là, on a mis un impact physique sur les Brésiliens, on a voulu rentrer tout de suite dans le match", se souvient Youri Djorkaeff. Les 20 premières minutes, les Brésiliens ne touchent pas le ballon.
"C'est un moment qui va rester gravé à vie"
Avant de rentrer aux vestiaires à la mi-temps, Zinédine Zidane avait eu le temps de marquer deux buts de la tête, les deux sur corners. La France mène alors 2-0. "Au départ, c'est vrai, il [Aimé Jacquet] nous explique le matin du match, il nous dit : 'Je vous garantis qu'il y a des possibilités sur coup de pied arrêté', en nous disant que les Brésiliens n'étaient pas très 'hauts', et qu'il fallait y aller sur les corners, qu'il fallait rentrer avec détermination. Et c'est ce que j'ai fait", raconte Zinédine Zidane. "On se sentait tellement forts à 2-0 à la mi-temps, indique Didier Deschamps. Il y a la conviction au fond de soi qu'on va être champions du monde".
Et malgré l'expulsion en milieu de seconde mi-temps du défenseur Marcel Desailly, les Bleus ne tremblent pas. "On n'a pas eu ce réflexe de se dire : '2-0 à 10 contre 11, on risque de...' Et on arrive à marquer un troisième but qui part de notre camp, avec une traversée de Manu [Petit] qui est superbe", se rappelle Laurent Blanc. La France peut alors exulter. "C'est un moment qui va rester gravé à vie", assure Zinédine Zidane. Alors, les Bleus arriveront-ils à reproduire l'exploit de leurs aînés cette fois-ci ? Réponse le 15 juillet prochain.
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