Guerre d’Algérie : la France reconnait l’assassinat d’Ali Boumendjel
L’avocat et dirigeant nationaliste a bien été torturé et assassiné par l’armée française le 23 mars 1957, pendant la guerre d’Algérie. À l’époque, le meurtre avait été déguisé en suicide.
L’Élysée a annoncé reconnaître l’assassinat d’Ali Boumendjel, mardi 2 mars. À 37 ans, cet avocat du FLN, le Front de libération nationale, a été tué par l’armée française. "Au coeur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé puis assassiné le 23 mars 1957", indique le communiqué. Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait reçu les petits-enfants d’Ali Boumendjel pour leur annoncer lui-même cette reconnaissance. C’est sa veuve, Malika Boumendjel, aujourd’hui décédée, qui en avait fait la demande.
Pas de réaction officielle en Algérie
Au début des années 2000, le général Paul Aussaresses, ancien patron des services de renseignement à Alger, avait reconnu avoir ordonné l’exécution d’Ali Boumendjel, défenestré par les militaires. Cette reconnaissance fait partie des gestes préconisés par l’historien Benjamin Stora dans un rapport remis à Emmanuel Macron, en janvier dernier. Aucune réaction officielle en Algérie pour le moment.
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