Cet article date de plus de trois ans.

Histoire : autopsie d’un costume au temps de la Commune de Paris

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Histoire : autopsie d’un costume au temps de la Commune de Paris
Histoire : autopsie d’un costume au temps de la Commune de Paris Histoire : autopsie d’un costume au temps de la Commune de Paris (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3 - V. Gaget, A. Tribouart, J.-A. Balcells, S. Lacombe
France Télévisions
France 3

Les équipes de France 3 vous ouvrent les portes du Musée de la Mode de Paris, qui abrite des costumes ayant appartenu à Marie-Antoinette ou Napoléon Ier. Celui d’un magistrat victime de la Commune de Paris, dont on célèbre les 150 ans cette année, attire particulièrement l'attention.  

Le Musée de la Mode de Paris recèle bien des trésors. On y trouve des costumes célèbres, ayant par exemple été portés par Marie-Antoinette ou Louis XVII. "Tous ces vêtements sont compris comme des vêtements reliques", estime Alexandre Samson, conservateur de collections au musée. Mais l'un d'entre eux est particulièrement original. Le vêtement a en effet appartenu à un magistrat, Louis-Bernard Bonjean, président de la Cour de cassation en 1871. 

Un processus minutieux  

Ce catholique conservateur est mort le 24 mai, fusillé sur ordre de la Commune de Paris. Sa famille a récupéré son corps et conservé son costume. "Ce qui est intéressant avec ce vêtement, c’est qu’on va faire de la balistique et de la médecine légale sans cadavre, et on va remplacer le cadavre par toutes les traces qui entourent les vêtements", explique le médecin-légiste, anthropologue et archéologue Philippe Charlier. Lui et ses cinq étudiants ont prélevé des échantillons sur les taches, avant de vêtir un mannequin avec le costume du défunt. Avec des baguettes, ils reconstituent aussi la trajectoire des balles. Le but est de trouver la cause exacte de sa mort et de savoir, par exemple, si la première salve de balles a été mortelle pour le magistrat. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.