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Histoire : des pavés pour ne pas oublier la déportation

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Histoire : des pavés pour ne pas oublier la déportation
Article rédigé par France 3 - J. Desrousseaux, J.-M. Lequertier, M. Bougault, B. Veran, J. Fantauzzo
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À Lille (Nord), pour la première fois, des pavés de la mémoire ont été scellés en mai dernier lors d’une cérémonie en hommage à des Juifs lillois déportés en 1942. Leurs noms ont été gravés devant les derniers domiciles de ces victimes du nazisme.

Des pavés dorés ont été fixés dans le sol pour ancrer des noms dans la mémoire collective. Ce jour-là dans le centre de Lille (Nord), des pierres recouvertes de laiton sont posées devant le dernier domicile de la famille Teichler. Ces Français d’origine polonaise font partie des Juifs exterminés par les nazis. En juillet 1942, Bernard Teichler et sa fille Micheline, âgée de 10 ans, suivent un passeur. "Ils pensaient qu’ils partaient en zone libre et en fait, ils ont été trahis, emmenés à la prison et quand les portes se sont ouvertes, c’étaient les soldats allemands qui étaient de l’autre côté", raconte Dominique Lesur, président de l’association Lille-Fives 1942.

Mieux comprendre la Shoah

Bernard et sa fille sont ensuite déportés au camp d’Auschwitz. Ils seront assassinés par les nazis avant la fin de l’année 1942. Présent à la cérémonie, le petit-fils de Bernard Teichler a lui-même redécouvert l’histoire de sa famille avec ces pavés. Une classe de lycéens a étudié le destin des Teichler. Cette histoire particulière leur a permis de mieux comprendre la Shoah. Les pavés ont été créés par un artiste allemand.

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