Notre-Dame de Paris : le parvis de la cathédrale devrait rouvrir à la rentrée, annonce le préfet de Paris
Le chantier des travaux de consolidation de la cathédrale ont repris lundi. Démonter l'échafaudage édifié autour de la flèche sera "extrêmement compliqué", met en garde Michel Cadot.
Les travaux de sécurisation de Notre-Dame de Paris ont repris lundi 19 août après trois semaines d'interruption en raison des risques de contamination au plomb. Le protocole de sécurité a été renforcé pour tous les ouvriers. "La cathédrale fait l'objet d'un arrêté de péril, il faut la remettre en sécurité", a expliqué sur franceinfo Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris.
franceinfo : Qu'en est-il des travaux ?
Michel Cadot : Le chantier a repris de manière beaucoup plus importante, mais il ne s'est jamais complètement arrêté. Il y a eu une mesure de suspension de façon à limiter la présence à quelques personnes. Désormais, le dispositif de sécurité a été remis en place en ce qui concerne le risque de contamination des salariés par le plomb. Les travaux ont repris dès lundi avec une cinquantaine de personnes sur place. Le parvis est actuellement fermé au public. Il devrait être traité d'ici fin août, début septembre. Donc, on est presque sur une restitution pour la rentrée.
Est-ce qu'il y a un risque d'effondrement de la cathédrale ?
Le risque sur la cathédrale, nous le connaissons bien. La cathédrale fait l'objet d'un arrêté de péril, il faut la remettre en sécurité, notamment en ce qui concerne l'échafaudage. Actuellement, des travaux sont en cours pour consolider les parties les plus fragilisées de ce bâtiment unique. C'est un chantier extrêmement compliqué parce qu'il va falloir défaire pièce à pièce cet échafaudage. Cela prendra plusieurs mois. On peut considérer qu'on aura terminé cette opération de mise en sécurité complète du bâtiment à la fin de l'année 2019, dans la meilleure des hypothèses. Mais ce n'est pas à moi de m'exprimer sur ce sujet, mais à la maîtrise d'œuvre et à l'architecte en chef.
En quoi le cas de Notre-Dame est-il particulier ?
Ce qui le rend unique et inédit, c'est la taille et la complexité du chantier. Dans les autres chantiers où il y a des interventions sur un milieu avec risque au plomb pour les salariés, on pose le chantier et on démarre la mise en place tous les dispositifs de protection des salariés. Là, c'est l'inverse qui s'est fait. Il y a eu un incendie brutalement, il a fallu agir en grande urgence pour intervenir, déblayer, et donc on a commencé immédiatement sans avoir posé les règles. C'est ce que j'ai souhaité qu'on finalise pendant cette période un peu creuse du début du mois d'août.
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