Notre-Dame : le démontage de l'échafaudage, danger potentiel pour la cathédrale, est devenu une priorité
Des préparatifs complexes et géants sont nécessaires pour démonter cet échafaudage installé avant l'incendie.
Le démontage de l'énorme échafaudage est devenu la priorité sur chantier de consolidation de Notre-Dame. Monté avant l'incendie de la cathédrale le 15 avril 2019 pour restaurer la flèche, il présente un danger potentiel pour la cathédrale tant qu'il ne sera pas à terre.
Une grue de 94 mètres de haut doit être installée courant décembre sur le côté sud qui longe la Seine. Elle permettra de descendre jusqu'au sol une à une les pièces de cet échafaudage de 300 tonnes, qui, dans la fournaise, s'était soudé. Les pièces très lourdes composant cette grue seront amenées de nuit, avec des escortes.
Des fondations sont en train d'être creusées, car cette grue qui devra descendre des barres de métal très pesantes doit être fermement soudée dans le sol. Deux ascenseurs ont été déjà installés de part et d'autre de l'échafaudage pour monter les matériaux de ce chantier.
Un nouvel échafaudage
Un nouvel échafaudage en deux parties, qui s'élèvera plus haut que l'ancien, est en construction. Il le tiendra des deux côtés pour qu'il ne se déséquilibre pas. Une passerelle sera installée au-dessus. Des cordistes, joliment appelés "écureuils", descendront pour scier et démonter les pièces. Du côté nord, jouxtant la rue du Cloître, une grue mobile est déjà installée pour déplacer des pierres de l'édifice.
Par ailleurs, le parvis, qui devait rouvrir à la rentrée, est toujours fermé, les différentes méthodes de dépollution du plomb appliquées n'ayant pas réussi à supprimer le plomb dans certains interstices et joints. Il faudra quelques semaines pour emprisonner le plomb par une technique dite de plastifiage, soit le dépôt d'une résine.
La cathédrale vidée par des robots
Le parvis devrait être progressivement rouvert à partir de fin janvier, mais il faut un climat sec, pas trop froid pour avancer dans ces travaux. L'intérieur de la cathédrale a été vidé à l'aide de robots. Les éléments ont été triés, inventoriés, stockés sous les tentes sur le parvis. L'inventaire est fini pour la nef et les transepts.
Mais il reste beaucoup de gravats sur les voûtes. A partir du plancher supérieur qui a été construit, des cordistes s'activeront. Il s'agira d'aspirer les débris avec des appareils spéciaux, mais cette opération n'a encore pas commencé. Les stalles du choeur ont été protégées par un toit temporaire, et vont être démontées, pour être nettoyées, avant d'être remontées plus tard.
Nettoyage du grand orgue et décrochage des cloches
Il va falloir aussi déposer le grand orgue intact, et nettoyer les tuyaux un à un, pour enlever la poussière de plomb. Des tests sont menés pour déplomber les 26 chapelles de la cathédrale. Une première technique a été essayée qui semble être la bonne.
Quand la nef rouvrira au culte, un mur provisoire devrait être édifié avant les transepts. Dans le beffroi nord, qui avait été léché par les flammes, les huit cloches devront être descendues avant d'être plus tard remontées. Ce n'est pas le cas des deux bourdons dans le beffroi sud qui n'a pas été touché par l'incendie.
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