Littérature, cinéma, jeu vidéo, chanson… La puissance symbolique de Notre-Dame a inspiré tous les arts
Cinq ans après l'incendie qui l'a gravement endommagée, Notre-Dame de Paris renaît de ses cendres. Elle sera de nouveau ouverte au public le 8 décembre, restaurée dans ses fastes. Le monument a de tous temps inspiré les artistes, à commencer par Victor Hugo, l'un des écrivains français les plus connus du XIXe siècle.
À cheval sur 1830 et 1831, Victor Hugo gratte des pages et des pages, racontant l'histoire de Quasimodo, Esmeralda ou Pierre Gringoire, le premier soupirant de la bohémienne. C'est une commande de son éditeur, qui accouchera d'une œuvre gigantesque, un roman historique à la façon de Walter Scott, comme convenu entre eux. Notre-Dame de Paris est un roman passionnant et sulfureux, mis à l'index par l'Église catholique, dans lequel l'écrivain se montre aussi visionnaire, imaginant un incendie... Dès sa parution, il inspire de nombreux artistes, comme le poète Gérard De Nerval ou l'historien Jules Michelet. Tous le reconnaissent : l'œuvre de Victor Hugo a bâti un monument sur un autre monument.
Et son histoire va irradier pour longtemps, sur tous les supports. Impossible de citer toutes les chansons, les pièces de théâtre, les documentaires ou même les films s'appuyant sur le roman de Victor Hugo. Alors notre choix se porte notamment sur ce Notre-Dame de Paris, sorti en 1956 et réalisé par Jean Delannoy, co-écrit par Jacques Prévert. À l'affiche, Anthony Quinn et Gina Lollobrigida.
Soixante ans plus tard, Ubisoft dans la saga Assassin's Creed modélise Notre-Dame dans un jeu vidéo. Disney, toujours à l'affût des belles histoires, sort un long métrage d'animation Le Bossu de Notre-Dame en 1996. Trois ans plus tard, Patrick Timsit livre sa version, disons brute et sans beaucoup de finesse, avec Quasimodo d'El Paris, quand l'incendie de la cathédrale en 2019 poussera Jean-Jacques Annaud à sortir un documentaire, Notre-Dame Brûle, en forme d'hommage aux pompiers.
Les chanteurs et musiciens ne resteront pas non plus insensibles à la puissance symbolique de Notre-Dame. À commencer par son élément le plus sonore : Les Cloches de Notre-Dame, par Léo Ferré en 1950. Le chanteur réclame déjà à travers Notre-Dame que les puissants s'intéressent aussi au peuple. Et puis il y a Édith Piaf, en 1952, et la sobrement titrée Notre-Dame de Paris.
Mais s'il est une œuvre populaire de la fin du XXe siècle qui reste dans tous les esprits, c’est la comédie musicale écrite par Luc Plamondon et Richard Cocciante, avec Garou dans le rôle de Quasimodo. Le chanteur québécois sera d'ailleurs présent lors du concert de réouverture. À ses côtés, Daniel Lavoie, Hélène Ségara ou Bruno Pelletier pour, là aussi, un titre devenu culte.
Avec plus de 5 000 représentations dans le monde depuis sa première en septembre 1998, la comédie musicale a donné une bande-son à la cathédrale, façon variétés, dont les refrains résonnent encore 26 ans plus tard.
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