Reportage "Notre-Dame dépasse l'aspect religieux" : les particuliers qui ont fait des dons pour la restauration de la cathédrale attendent avec impatience sa réouverture

Au total, 340 000 particuliers venus de 150 pays ont fait des dons pour participer à la restauration de Notre-Dame de Paris.
Article rédigé par franceinfo - Valentin Bartévian
Radio France
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Temps de lecture : 3min
La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 4 novembre 2024. Photo d'illustration. (PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP)

Ils ont contribué à leur manière à la restauration de Notre-Dame : les 340 000 donateurs de 150 pays différents attendent avec impatience la réouverture de la cathédrale. Au total, 846 millions d'euros ont été récoltés. En France, pour encourager les dons, le gouvernement avait mis en place un dispositif fiscal incitatif. Alors que ce soit par attache religieuse, sentimentale ou tout simplement patrimoniale, l'excitation est au plus haut. Ils attendent avec impatience de pouvoir redécouvrir l'édifice rénové.

Du haut du cinquième étage de son immeuble parisien, Jacques, a une vue imprenable sur Notre-Dame. Il y a cinq ans, impuissant, il assiste à l'embrasement de la cathédrale : "Je l'ai vécu en direct de mon appartement, sur mon balcon. Évidemment, cet événement m'a profondément marqué."

"Elle fait partie de mon environnement"

Choqué par l'effondrement de la flèche, ce retraité de l'aviation n'hésite pas une seule seconde. Il devient donateur avec sa femme. Plusieurs milliers d'euros au total qu'il décide de confier à la fondation Notre-Dame pour laquelle le don moyen s'élève à 253 euros. Jacques ne pouvait pas rester sans rien faire pour la cathédrale : "Elle fait partie de mon environnement. On adore ce monument et pour moi, Notre-Dame dépasse même l'aspect religieux. Je pense que c'est un symbole fort de Paris, peut-être plus même que la Tour Eiffel."

Catholique mais non pratiquant, Jacques s'investit. Il suit de près l'évolution des travaux, pendant ces cinq ans : "Nous allions, de temps en temps, regarder les cordistes, notamment. C'était tout à fait spectaculaire. Tous ces corps de métiers, tous ces savoir-faire, tout ce qui a été fait dans les différents domaines : la charpente, l'intérieur, les vitraux, l'orgue… Tout ce qu'on peut voir."

Les premières images de la cathédrale, Agnès aussi les a vues à la télévision : "C'est splendide. C'est admirable." Ancienne professeure d'histoire de l'art, elle se dit petite donatrice, mais pour elle, qui depuis son enfance se promène devant la cathédrale, et qui a plus tard organisé des visites de l'édifice, il était inimaginable de ne pas participer à la reconstruction : "Notre-Dame est d'une beauté saisissante. Elle est là comme un phare, elle resplendit. L'émerveillement qu'on aura dans les prochains jours, on n'imagine pas ce que ça va être."

"Je pense qu'on va avoir l'impression de se retrouver à l'époque du Moyen Age. Ça va nous envelopper."

Agnès, donatrice pour la reconstruction de Notre-Dame

à franceinfo

Même si elle ne sait pas encore à quel créneau elle va s'inscrire pour retrouver la cathédrale restaurée qu'elle aime tant, elle envisage d'y aller au plus vite. 40 000 personnes par jour son attendues. Pour fluidifier l'arrivée des visiteurs, une réservation gratuite en ligne a été mise en place.

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