La transhumance inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco
La transhumance a été inscrite mercredi 6 décembre par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette pratique centrale du pastoralisme consiste à déplacer de manière saisonnière des personnes et leur bétail entre plusieurs régions géographiques ou climatiques. "Elle implique également des pratiques sociales et des rituels relatifs aux soins, à l’élevage et au dressage des animaux ainsi qu’à la gestion des ressources naturelles", détaille par ailleurs un communiqué conjoint du ministère de la Culture et de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
"Nous sommes heureux et fiers", se félicite auprès de France Bleu Pays Basque Jean-Jacques Lasserre, le président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques. Cette candidature avait été présentée dès 2019 par plusieurs pays où le pastoralisme est présent (Albanie, Andorre, Autriche, Croatie, France, Grèce, Italie, Luxembourg, Roumanie et Espagne), rappelle France Bleu.
De leurs côtés, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, ont salué également cette inscription, précisément de "la Transhumance, déplacement saisonnier de troupeaux" sur cette liste représentative du Patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’humanité.
"L’inscription de la transhumance permettra d’en reconnaître le rôle comme source de résilience sociale et économique", indique le communiqué. Elle soutiendra également les politiques publiques visant à protéger cette pratique, par exemple du "risque de prédation par le loup", poursuit le communiqué, et "influencera les stratégies nationales de développement durable". Au niveau international, cette inscription va permettre "de mieux comprendre le patrimoine vivant dans les contextes ruraux, de promouvoir les expressions culturelles connexes et d’encourager le dialogue entre les communautés".
Le Patrimoine culturel immatériel désigne les pratiques, les expressions, les connaissances et les savoir-faire transmis d’une génération à l’autre au sein d’une communauté (les chants, les danses, les rituels, les fêtes, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel ou encore les connaissances liées à la nature et l’univers). L’année 2023 est le vingtième anniversaire de la Convention pour la sauvegarde du PCI, qui a institué cette catégorie patrimoniale.
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