Les Etats-Unis saisissent une trentaine d'antiquités khmères afin de les restituer au Cambodge
Une trentaine de biens culturels pillés au Cambodge va être restituée au pays d'Asie du Sud-Est, dans un nouvel exemple de la coopération entre Phnom Penh et les Etats-Unis, ont indiqué mercredi les autorités cambodgiennes.
"Le gouvernement américain (...) a trouvé un accord avec un collectionneur privé, la famille Lindemann, au sujet de 33 artefacts culturels cambodgiens. Le département américain de la sécurité intérieure (...) a saisi les sculptures", a annoncé le ministère de la Culture. "L'incroyable collection retournera au Cambodge", est-il écrit dans le communiqué, qui n'a pas précisé de date de retour.
Une demande de retour des œuvres
La collection comprend des statues de divinités hindoues volées sur le site de la cité royale de Koh Ker, éphémère capitale khmère du Xe siècle, qui postule en septembre pour être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Durant les années de conflits et d'instabilité liées aux Khmers rouges, au pouvoir entre 1975 et 1979, le Cambodge a alimenté à ses dépens le trafic d'antiquités. Le royaume, célèbre dans le monde entier pour les temples d'Angkor, réclame depuis le retour de ces œuvres, et a bénéficié de l'aide de la justice fédérale américaine dans certains cas impliquant les Etats-Unis.
La collaboration entre Phnom Penh et Washington a notamment conduit l'an dernier à la restitution de 30 œuvres d'art, s'étalant de l'Âge de Bronze au XIIe siècle. La France a également remis, début septembre, un bas-relief du XIIe ou XIIIe siècle de plus de 300 kilos saisi à Lyon et qui avait été importé illégalement via la Thaïlande.
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