Un appel aux dons lancé pour restaurer la poupe du Belem, attaquée par la rouille

Il manque 500 000 euros pour financer une partie de la restauration de l'un des plus anciens trois-mâts d'Europe en état de naviguer.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Loire Océan
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Le "Belem" au large de la Normandie en juillet 2003 (MARCEL MOCHET / AFP)

Un appel aux dons a été lancé par la fondation du Belem pour restaurer la poupe du bateau, attaquée par la rouille, a appris lundi 14 octobre France Bleu Loire Océan. Cinq mois après avoir rapporté la flamme olympique en France, le Belem, le célèbre trois-mâts, a besoin de restauration.

"La poupe, la partie arrière, du Belem est en danger", assure le capitaine du navire, le commandant Aymeric Gibet. La coque et le pont sont très abîmés. La rouille ronge la coque en acier, elle la fragilise et provoque des fuites. L'eau s'infiltre aussi par le pont et coule dans les cabines des officiers. Il faut refaire l'étanchéité. Ce sont donc des travaux lourds qui doivent être réalisés sur ce voilier construit en 1896, aujourd'hui l'un des plus anciens trois-mâts d'Europe en état de naviguer. Le Belem a besoin de 500 000 euros pour financer une partie du chantier de restauration.

Selon la fondation, il ne s’agit toutefois pas de travaux exceptionnels, mais ils sont onéreux. "C'est normal, on entretient ce bateau depuis plus de 40 ans, il y a des tranches de travaux régulières", explique la déléguée générale de la fondation Belem, Christelle De Larauze, invitée de France Bleu Loire Océan lundi. "Les éléments, l'érosion naturelle, l'eau de mer, viennent attaquer l'acier. Quand on mesure qu'on a plus de 20% de perte d'épaisseur alors on programme des travaux. C'est pour faire naviguer le Belem dans des conditions de sécurité digne du XXe siècle", poursuit-elle.

"Une vieille dame qui a besoin de beaucoup de soins"

Le Belem "va encore continuer à naviguer toute l'année, mais on programme à l'avance des tranches de travaux très importantes parce que, ce bateau, c'est une vieille dame qui a besoin de beaucoup de soins". Le Belem est "un monument historique, c'est le plus ancien bâtiment naviguant au monde. Il accueille entre 1 500 et 2 000 personnes par an", décrit Christelle De Larauze. C'est "un château flottant", "on emmène 2 000 personne à la mer, on a une responsabilité".

Christelle De Larauze espère que la notoriété du Belem juste avant l’ouverture des Jeux olympiques permettra d'attirer les donateurs : "Le fait que le Belem a été sous les feux des projecteurs en apportant à Marseille la flamme olympique, ça lui a donné une aura supplémentaire, un supplément d'âme qui fait qu'il est dans le cœur des Français. Et donc, on a toute une communauté autour du Belem qui a à cœur d'entretenir ce patrimoine inestimable". Elle ajoute qu'il "n'y a plus d'équivalent, il n'y a plus de bateau de cette génération de navires qui naviguent encore donc il est extrêmement important". Les travaux sur la poupe auront lieu pendant l'hiver 2025-2026. Le coût du chantier est, pour l'instant, évalué à un million d'euros, mais ce sera sans doute davantage, estime la Fondation Belem.

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