"Ma détermination est totale" : la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, dément avoir pensé à démissionner après le vote du projet de loi immigration

Dans un long message posté sur Instagram, elle réaffirme son soutien au président de la République et à la Première ministre, à la suite de l'adoption du texte controversé.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, à l'Elysée, le 12 décembre 2023. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a démenti, mercredi 20 décembre sur son compte Instagram, avoir pensé à démissionner après l'adoption, mardi soir, d'une version durcie du projet de loi sur l'immigration. "Contrairement aux rumeurs qui ont circulé, je n'ai pas envisagé de démissionner du gouvernement. Ma détermination à poursuivre mes combats est totale", écrit la ministre dans son long message.

"Au nom des larmes de mes parents quittant leur Liban natal, au nom de cette France qu'ils ont choisie pour sa devise de Liberté, Egalité, Fraternité, que je ne cesserai jamais de défendre et de servir, vous me trouverez encore rue de Valois tant que le président de la République et la Première ministre m'accorderont leur confiance prête à poursuivre ces justes combats", ajoute-t-elle.

"Je continuerai à porter haut notre exception culturelle"

Née en 1979 à Beyrouth, Rima Abdul Malak passe les dix premières années de sa vie dans la capitale du Liban, avant que sa famille, fuyant la guerre civile, décide de s’installer en France. Un épisode traumatisant, raconté par Samir Abdul Malak, l'oncle paternel de la ministre : "Leur maison a été attaquée, ils ont littéralement échappé à la mort. Leur père décide alors de partir et d’installer sa femme et ses trois enfants à Lyon qu’il connaît bien pour y avoir passé son cursus universitaire", raconte-t-il au média libanais Ici Beyrouth

Un parcours de vie qui fait écho à "l’élan de solidarité dont les Français ont su témoigner pour accueillir les réfugiés afghans après la chute de Kaboul ou les réfugiés ukrainiens après l’invasion russe", décrit la ministre dans son message Instagram, avant de poursuivre : "Certaines dispositions ajoutées au Sénat, relatives aux conditions du regroupement familial, au délai d’obtention des prestations sociales pour les étrangers en situation régulière, au droit du sol ou encore à la déchéance de nationalité heurtent mes convictions."

Des sujets qui résonnent également chez plusieurs ministres de l'aile gauche de la majorité. Rima Abdul Malak réaffirme quant à elle ses engagements : "Ma détermination à poursuivre mes combats est totale", poursuit-elle dans son message posté sur Instagram. "Je continuerai à porter haut partout en France et en Europe notre liberté de création, notre patrimoine, nos industries culturelles, nos langues, le droit d’auteur. Bref, notre exception culturelle. Vous me trouverez toujours aux côtés des artistes et des forces vives de la culture, pour défendre leurs métiers, leurs projets et leurs rêves".

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