La série "Normal people" dépeint un premier amour fort et réaliste
Adaptée d’un livre de l’autrice irlandaise Sally Rooney, la série "Normal People" raconte un premier amour fort et marquant entre deux jeunes irlandais. À découvrir à partir du 16 juillet sur Starzplay.
Un premier d’amour peut marquer toute une vie, ou du moins c’est ce que laisse présager Normal People. La série, produite par la BBC, est un grand succès de l’autre côté de la Manche depuis sa diffusion fin avril. Adaptée du livre du même nom de l’autrice Sally Rooney (pas encore traduit en français), elle nous plonge dans la vie de deux jeunes irlandais et leur relation douce-amère. Jusqu’alors inédite en France, elle arrive le 16 juillet sur la plateforme de streaming Starzplay.
Un premier amour réaliste
Connell (Paul Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones) vont dans le même lycée d'une petite ville de l’ouest de l’Irlande. Lui est un garçon athlétique, sociable et populaire. Elle est plutôt solitaire, sarcastique, intimidante et moquée par ses camarades de classe. Marianne vient d’un milieu aisé alors que la mère de Connell est femme de ménage pour la famille de Marianne. Tout semble les séparer mais une relation passionnelle va se nouer entre les deux jeunes adultes. Jusque là, le pitch peut paraître peu original.
Pourtant Normal People se démarque des nombreuses séries et films abordant la question du premier amour et du passage à l’âge adulte, notamment grâce à son réalisme. Le spectateur apprend à connaître Connell et Marianne au lycée avant de les retrouver quelques mois plus tard à l’université Trinity College de Dublin. Les vies de nos protagonistes ont déjà bien changé : ils ont grandi. Pourtant, peu importe les épreuves et le temps qui passe, le lien physique et émotionnel entre les deux ne faiblit pas.
Une alchimie qui saute aux yeux
Sally Rooney, l’autrice du roman qui a contribué au scénario, est souvent présentée dans la presse anglophone comme la "Jane Austen du précariat" (contraction de précarité et prolétariat qui désigne les travailleurs précaires) ou la "Salinger de la génération Snapchat". Si son premier livre Conversations entre amis avait déjà attiré l’attention du public millénial, Normal People est une véritable consécration. La série étant une adaptation fidèle, on y retrouve les thèmes chers à Sally Rooney comme les différences entre les classes sociales et la santé mentale. C’est une description juste de la jeunesse qui ne se laisse pas définir uniquement par ses histoires de cœur : la série traite avec finesse du manque de confiance en elle de Marianne et de la dépression de Connell.
L’alchimie entre Paul Mescal et Daisy Edgar-Jones saute aux yeux dès les premières secondes, rendant encore plus réaliste leur amour et amitié naissante. Une coordinatrice d’intimité, Ita O’Brien, a chorégraphié chaque baiser et scène d’intimité : elle réussit à apporter une vulnérabilité à ces moments parfois maladroits entre les deux protagonistes. Normal People est délicat, tendre et déchirant, autant grâce à son scénario qu’à sa bande son parfois déprimante avec Imogen Heap, ou plus pop avec Selena Gomez et Carly Rae Jepsen. Il est rare de voir une jeunesse montrée avec autant de soin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.