Mort de Niels Arestrup : "Il était souvent perçu comme un acteur caractériel mais c'était un homme sensible", réagit Jean-Michel Ribes

L'auteur, acteur, metteur en scène, cinéaste évoque son ami, "un grand acteur", au comportement parfois violent. "Il s'en est beaucoup voulu", assure Jean-Michel Ribes.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Michel Ribes (G) et Niels Arestrup, le 13 septembre 2021. (BERTRAND RINDOFF PETROFF / FRENCH SELECT)

L'acteur et comédien Niels Arestrup est mort à l'âge de 75 ans au terme d'un long combat contre la maladie. "Il va être encensé, et il le mérite, comme l'un des plus grands acteurs", réagit sur franceinfo dimanche 1er décembre, l'auteur, acteur, metteur en scène et cinéaste Jean-Michel Ribes. "Je suis choqué. Je l'ai eu il n'y a pas longtemps au téléphone, on devait faire des choses ensemble", confie-t-il.

Jean-Michel Ribes salue en son ami disparu "un grand acteur, un grand interprète, que ce soit devant la caméra ou devant le public. Il ne surjouait pas au théâtre et il n'était pas dans un jeu minimal au cinéma".

"Une image souvent déformée"

Jean-Michel Ribes estime que "son image a souvent été déformée". Niels Arestrup était souvent perçu comme "un acteur caractériel" mais "c'était un homme sensible et très gentil", assure-t-il. Toutefois, Jean-Michel Ribes ne nie pas que Niels Arestrup a pu avoir un comportement violent. Des incidents ont émaillés certains tournages impliquant l'acteur avec Miou-Miou ou Maria schneider. En 1983, Isabelle Adjani abandonné les représentations de la pièce Mademoiselle Julie. Il est alors question d'une gifle. Et en 1996, l'actrice Myriam Boyer l'accuse de l'avoir presque étranglée lors d'une représentation de Qui a peur de Virginia Woolf ?

"Il était d'abord très discret, pas du tout interventionniste. Mais c'est vrai que quand tout d'un coup, on le poussait ailleurs que ce qu'il pensait devoir faire, qu'il était un peu surdirigé, il réagissait. Maintenant, c'est très désolant ce qu'il a fait au théâtre. Il s'en est beaucoup voulu. Il a beaucoup regretté", assure Jean-Michel Ribes.

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