Théâtre : retour en fanfare des Nuits de Fourvière avec un "Tartuffe" décapant

Fulgurant, décapant. La mise en scène d’Ivo van Hove prend la liberté d’un regard singulier, vendredi 3 juin aux Nuits de Fourvière (Lyon, Rhône). "Il est entier, il est mystérieux, j’aime bien comment il aime, comment il dit 'Ouais je suis un salaud, je suis un salopard, chassez-moi de chez vous'", précise Christophe Montenez, qui joue Tartuffe. Ce Tartuffe-là va droit au but, sans farce ni rebondissements. "C’est probablement là une interprétation de Tartuffe que l’on a très peu vue, parce qu’il n’y a aucune conscience d’être un manipulateur, aucune volonté d’emprise. C’est les autres qui le transforment en Tartuffe. Sur le public il a un autre effet", confie Denis Podalydès, qui joue Orgon.

Une version qui donne du poids aux mots de Molière

"J’aime beaucoup cette première version, parce que c’est une version tragique et c’est extrêmement intéressant. Il y a une résonance très contemporaine par rapport à une personne qui prend une emprise sur une famille, un couple, un homme", détaille quant à elle Dominique Blanc, qui joue Dorine. Cette version plus dense donne du corps et plus de poids aux mots de Molière.