La plateforme de streaming française Salto va arrêter de diffuser le 27 mars
L'arrêt de diffusion de Salto, qui avait été officialisé mercredi par les groupes France Télévisions, M6 et TF1, qui la détenaient à parts égales, ne sera plus accessible à ses abonnés à compter du 27 mars, a annoncé la plateforme de streaming sur son site vendredi. Mais "près d'un million d'abonnés", selon ses actionnaires, étaient toujours en attente d'une "communication spécifique".
"Automatiquement résilié"
"A compter du 27 mars 2023, la plateforme Salto cessera ses activités" et "il ne vous sera plus possible de vous connecter à votre compte", a-t-il été annoncé vendredi. En cas d'abonnement toujours actif à cette date, "il sera automatiquement résilié" et l'abonné ne sera plus facturé, précise le site. Les remboursements seront effectués au prorata du nombre de jours restant sur le mois en cours, ou sur l'année en cours pour l'offre annuelle. L'abonnement coûtait 7,99 euros par mois ou 5,80 euros mensuels pour un abonnement pris sur un an.
En outre, Salto continuera de traiter les données personnelle de ses abonnés jusqu'au 27 mars, date à laquelle la plateforme "procèdera techniquement" à leur suppression. "Seules des données comptables seront conservées", notamment "les factures des ex-abonnés de la plateforme" intégrant leur e-mail. Elles le seront pour "dix ans à compter de la date d'établissement de la facture (...) sous la forme d'une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société", pour garantir leur sécurité.
"Gouvernance complexe"
L'avenir de la plateforme lancée en octobre 2020 était compromis depuis des mois et l'échec fin septembre de la fusion entre TF1 et M6, auxquels France Télévisions devait revendre sa part pour boucler son budget. "Ce projet arrêté, les actionnaires de Salto ont jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour la poursuite de Salto dans son actionnariat actuel", ont souligné mercredi France Télévisions, M6 et TF1, qui n'ont pas trouvé d'accord avec de potentiels repreneurs.
Ils ont pointé en outre "la gouvernance complexe et contrainte de cette alliance et (le) refus de la plupart des opérateurs fournisseurs d'accès à Internet de distribuer la plateforme à l'instar des plateformes américaines".
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