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Le CSA se saisit du canular de Nicolas Bedos sur Valérie Trierweiler

L'humoriste s'est inventé une liaison avec l'ex-Première dame, lors d'une émission télé sur France 2. Une blague sur laquelle le gendarme de l'audiovisuel a décidé de se pencher.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'humoriste Nicolas Bedos, le 30 octobre 2013, sur France 2, et la journaliste Valérie Trierweiler, le 28 juillet 2014, à Paris. (  MAXPPP)

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a décidé de se pencher sur le canular de Nicolas Bedos, mercredi 8 octobre, sur France 2, qui s'est inventé une liaison avec l'ex-Première dame, Valérie Trierweiler, avant de la démentir.

Dans le nouveau programme d'Alessandra Sublet, Un Soir à la Tour Eiffel, l'humoriste et comédien a annoncé sur un ton très sérieux la parution d'un livre, Les Serments déchirés, relatant, selon lui, sa longue liaison avec l'ex-compagne de François Hollande quand elle était encore à l'Elysée. Interviewé pendant près d'une demi-heure par l'animatrice, complice de la plaisanterie, Nicolas Bedos a déclenché avec sa confidence fantaisiste un grand silence sur le plateau, et d'innombrables commentaires sur les réseaux sociaux, partagés entre amusement et agacement. L'humoriste a ensuite avoué le canular, en toute fin d'émission, expliquant avoir ainsi voulu dénoncer la "peopolisation" de la vie politique.

Bedos : "Une grosse connerie" (France 2)

Le CSA a indiqué s'être saisi du dossier, comme il le fait souvent pour des émissions qui font polémique, et se prononcera "très vite". Mais il est rare que le régulateur de l'audiovisuel sanctionne les chaînes pour les blagues des humoristes, sauf pour atteintes à la dignité humaine. France Télévisions a néanmoins, dans son cahier des charges, une obligation d'honnêteté de l'information.

France 2 assume

"France 2 assume le canular de Nicolas Bedos, parce que c'est Bedos, humoriste, et que si on lui donne la parole, c'est alors pour respecter sa liberté de ton et de sujets, comme sur Dieudonné par exemple, à condition de prévenir ensuite les téléspectateurs du canular, ce qui fut fait", a fait valoir de son côté un porte-parole de France 2.

L'émission d'Alessandra Sublet, nouveau talk-show de fin de soirée de la chaîne publique, qui en était mercredi à son deuxième numéro, a attiré avec cette mystification un million de téléspectateurs (9,1% de l'audience), soit 200 000 de plus que la première.

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