Cet article date de plus de douze ans.

Damas accuse la France d'encourager le "terrorisme" : "surréaliste", répond Paris

La Syrie a accusé la France d'entraver les efforts visant à l'arrêt des violences en soutenant les rebelles engagés dans des combats contre les troupes du régime.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le drapeau syrien flotte à Damas (Syrie), le 20 septembre 2012. (LOUAI BESHARA / AFP)

SYRIE - Les accusations de Damas à l'égard de la France sont "surréalistes", a estimé le Quai d'Orsay mardi 23 octobre. Plus tôt dans la journée, le régime syrien avait accusé la France d'entraver les efforts visant à l'arrêt des violences en soutenant les "terroristes" dans le pays, en référence aux rebelles engagés dans des combats contre les troupes du régime.

Acte 1 : Damas s'en prend à Paris

"La Syrie en appelle à la communauté internationale et en particulier au Conseil de sécurité de l'ONU pour traiter de manière sérieuse la question du rôle de la France qui empêche l'arrêt des violences et du terrorisme en Syrie", avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères repris par l'agence officielle Sana. "Le gouvernement français, précédent et actuel, continue de défier le droit international de manière flagrante à travers le soutien qu'il a apporté aux groupes terroristes armés en Syrie", poursuit le communiqué.

La France est l'un des pays occidentaux les plus critiques envers le régime de Bachar Al-Assad, mais elle refuse de livrer des armes aux opposants syriens, se contentant d'une aide non létale. Elle a ainsi accordé un soutien financier et médical de 1,5 million d'euros depuis fin août à quinze comités civils syriens.

Acte 2 : Paris dénonce une accusation "surréaliste"

"Entendre le gouvernement syrien [proférer ces accusations] est surréaliste et serait même simplement ridicule si les souffrances occasionnées au peuple syrien par Bachar Al-Assad et son clan n'étaient pas aussi épouvantables", a aussitôt réagi auprès de l'AFP le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot. "Le régime syrien est responsable de plus de 35 000 morts, de l'exil de plus de 300 000 personnes et du déplacement de plus d'un million de personnes. Ce même clan pratique contre son propre peuple des bombardements intensifs, le largage de TNT et de bombes à sous-munitions. Il cherche à exporter le chaos qu'il a provoqué à l'intérieur du pays vers les Etats voisins", a-t-il ajouté.

Paris continuera "à dénoncer les exactions du régime syrien" et à "aider le peuple syrien avec la même détermination", a prévenu le diplomate.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.