Danone veut supprimer 236 postes en France
Le groupe a annoncé la suppression de 900 emplois sur deux ans en Europe, soit 10% de ses effectifs alors qu'il a enregistré de bonnes performances en 2012.
Danone a annoncé, mardi 19 février, son intention de supprimer "environ 900 postes managériaux et administratifs" répartis dans 26 pays européens, soit 10% de ses effectifs cadres en Europe sur deux ans. Sur ces 900 postes, 236 sont situés en France, selon des sources syndicales. Ce plan sera présenté aux organisations syndicales à compter de mardi. Il privilégiera "la mobilité interne et des départs volontaires", précise Danone.
Objectif : réduire les coûts en Europe
Danone va réduire de moitié le nombre de ses unités de management par le biais d'un regroupement au sein de directions multi-pays. Ce recentrage est destiné à relancer des ventes européennes qui ont diminué de 3% l'année dernière, en raison d'un environnement de consommation difficile, selon le groupe. Danone veut ainsi réaliser 200 millions d'euros d'économies en Europe en 2013 et 2014.
Depuis novembre, le groupe a un nouvel actionnaire, l'investisseur activiste américain Nelson Peltz, qui pousse, via son fonds d'investissement Trian, à une réduction des coûts. Il demande également au groupe de faire une meilleure utilisation de ses liquidités au profit de ses actionnaires. Les investisseurs activistes prennent une participation dans une société cotée dont ils jugent le cours sous-évalué pour l'obliger à modifier sa stratégie, dans un sens plus favorable à l'actionnaire.
Hors Europe, Danone signe une très belle performance
Mais Danone a également publié mardi des résultats 2012 marqués par de bonnes performances dans les pays émergents. Les ventes hors Europe, qui représentent aujourd'hui 60% du chiffre d'affaires, ont progressé de plus de 10% en moyenne. Elles permettent au producteur des yaourts Danette, Taillefine et Activia d'afficher un chiffre d'affaires 2012 record, dépassant pour la première fois le seuil symbolique des 20 milliards d'euros, à 20,86 milliards.
"L'année 2012 finit un peu mieux qu'attendu", a commenté le directeur général Finances, André Térisse. Selon lui, une tendance s'est dégagée : une dynamique négative en Europe de l'Ouest, notamment dans les produits laitiers frais, et une croissance soutenue en Amérique du Nord et en Asie, ce qui fait que les Etats-Unis, la Chine et la Russie font désormais partie du peloton de tête des ventes du groupe aux côtés de la France et de l'Espagne.
Le bénéfice net 2012 du groupe est lui resté quasi stable à 1,81 milliard d'euros, mais la marge opérationnelle courante s'est inscrite en baisse de 0,5 point. Fort de cette solide performance, le groupe va distribuer un dividende de 1,45 euro par action, en hausse de 4,3% au titre de l'année 2012.
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