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Le gouvernement britannique part en guerre contre le "binge drinking"

David Cameron, le Premier ministre, souhaite instaurer un prix minimum de 40 pence (50 centimes d'euro) par unité d'alcool. Certaines boissons pourraient voir leur prix passer du simple au double. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une barmaid sert une pinte de bière dans un pub de l'est londonien, le 2 février 2012.  (EDDIE KEOGH / REUTERS)

Mauvaise habitude des jeunes outre-Manche, le binge drinking (alcoolisation rapide et à outrance) se trouve dans le collimateur du gouvernement britannique. David Cameron a annoncé vendredi 23 mars une série de mesures pour lutter contre ce phénomène qui "entre pour moitié dans la consommation d'alcool de ce pays".

Le Premier ministre britannique propose donc d'introduire un prix minimum de 40 pence (50 centimes d'euro) par unité d'alcool. La mesure va frapper en priorité les cidres vendus à bas prix, les bières fortes et les spiritueux bradés. Par exemple, une bière contenant trois unités d'alcool verra son prix passer de 75 pence à 1,20 livre (soit 1,40 euro). Le prix des cidres forts pourrait lui passer du simple au double, pour s'établir à 2 euros. A titre de comparaison, une pinte de bière et un verre de vin contiennent 2 unités, une bouteille de vin 9 unités et une bouteille de spiritueux 30 unités.

Un phénomène coûteux pour le pays

Autre mesure voulue par David Cameron : l'introduction d'une taxe pour les pubs qui restent ouverts tard. Le but est de compenser les sommes dépensées pour assurer la sécurité publique dans leur voisinage.

Il faut dire que la culture du binge drinking coûte cher au Royaume-Uni. Ces beuveries coûtent 2,7 milliards de livres (3,2 milliards d'euros) par an au service public de santé. En 2011, un million de délits et crimes ainsi que 1,2 million d'hospitalisations ont été liées à l'alcool, selon les chiffres officiels. Le coût total pour la société, police et nettoyage des lieux publics compris, est estimé à 21 milliards de livres (25 milliards d'euros) par an.

Le gouvernement souhaite lancer une consultation pendant l'été. La future législation s'appliquera en Angleterre et au Pays-de-Galles. L'Ecosse envisage également un prix minimum pour l'alcool.

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