Affaire Alexandre Benalla : Jean-Luc Mélenchon propose une "motion de censure" contre le gouvernement
Pour pouvoir être déposée, une telle motion doit réunir 58 signatures de députés. Le groupe des députés Insoumis n'en compte que 17.
Ce qu'il faut savoir
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sera auditionné au Sénat au début de la semaine prochaine, annonce la commission des Lois, jeudi 19 juillet, dans le cadre de l'affaire Alexandre Benalla. Ce collaborateur de l'Elysée a été filmé le 1er mai dernier alors qu'il commettait des violences sur un manifestant, mais son identité n'a été révélée que deux mois plus tard par Le Monde.
Jean-Luc Mélenchon à l'offensive. Le chef de file des députés de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a proposé sur Twitter que les députés déposent une "motion de censure" du gouvernement, "puisque le gouvernement ne vient pas s'expliquer devant l'Assemblée". Pour pouvoir être déposée, une telle motion doit réunir 58 signatures de députés. Le groupe des députés Insoumis n'en compte que 17.
Le Sénat veut des explications. La commission des Lois veut notamment tirer au clair "la nature et le cadre institutionnel de la mission qu'il assumait au nom de l'État en collaboration avec les forces de sécurité" le 1er mai, écrit dans un communiqué la commission présidée par Philippe Bas (LR).
Vers une commission d'enquête parlementaire. La commission des Lois de l'Assemblée nationale va demander "à se doter des prérogatives d'une commission d'enquête" après les révélations sur un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé jeudi soir la présidence de l'Assemblée dans un communiqué.
Une enquête préliminaire ouverte. Le parquet de Paris a confié à la brigade de répression de la délinquance contre la personne une enquête préliminaire sur les chefs de "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique".
Suspendu. Alexandre Benalla a été mis à pied pendant deux semaines, avec suspension de salaire, a précisé jeudi le porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit. "Cette sanction lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement, a-t-il précisé. C'est la plus grave sanction jamais prononcée contre un chargé de mission de l'Elysée."