Manifestations du 1er-Mai : à quoi faut-il s'attendre ?

Une participation de 100 000 à 150 000 personnes est attendue mercredi dans les différents cortèges organisés en France, y compris à Paris, pour une mobilisation qui s'annonce plus classique cette année.
Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Une vue de la manifestation organisée pour la fête du Travail, le 1er mai 2023 à Paris. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

Un 1er-Mai qui redevient traditionnel. Après l'union sacrée contre la réforme des retraites en 2023, une mobilisation en forme de "troisième tour" de l'élection présidentielle en 2022 et des années perturbées par l'épidémie de Covid, les syndicats reviennent à leurs habitudes. Mercredi 1er mai, les défilés sont organisés sans unité large, avec des mots d'ordre dispersés, "contre l'austérité", pour la paix, ou encore une Europe "plus protectrice".

Une participation de 100 000 à 150 000 personnes est attendue dans les différents cortèges organisés en France, y compris à Paris, a appris franceinfo, mardi 30 avril, auprès d'une source proche du ministère de l'Intérieur. "On n'envisage pas une grande mobilisation. Il n'y a pas de mot d'ordre saillant", poursuit cette source.

Des manifestants d'ultradroite sont attendus. Tout comme d'ultragauche, en particulier à Rennes, Nantes, Lyon, Toulouse ou encore Grenoble. A Paris, le cortège doit s'élancer à 14 heures de la place de la République vers la place de la Nation. Dans une unité assez large, puisque la CFDT et l'Unsa en seront avec la CGT, FSU et Solidaires. Au total, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5 000 à Paris, précise une source policière à franceinfo.

Des revendications propalestiniennes et contre les JO

Trois particularités sont tout de même présentes cette année : des mouvements propalestiniens peuvent se joindre aux cortèges et des slogans contre les Jeux olympiques peuvent apparaître, pour dénoncer la tenue des JO dans des conditions inadmissibles et avec des fonctionnaires mobilisés pas assez payés. De plus, quelques agriculteurs peuvent organiser des actions ciblées, car leur mouvement de revendication n'est pas éteint, souligne la source proche du ministère de l'Intérieur.

En 2023, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble, du jamais-vu depuis près de quinze ans. La mobilisation, en forme de 13e journée intersyndicale contre la réforme des retraites, avait été bien au-delà d'un 1er-Mai classique. Lors d'une journée marquée par des heurts parfois violents, la police avait dénombré près de 800 000 manifestants, contre quelque 116 000 en 2022 et autour de 130 000, en moyenne, les années précédentes. De son côté, la CGT avait recensé 2,3 millions de manifestants en 2023, contre 210 000 en 2022.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.