Mobilisation du 1er-Mai : "Qu'il n'y ait pas la moindre ambiguïté, évidemment qu'on condamne les violences" envers les forces de l'ordre, déclare FSU
"Qu'il n'y ait pas la moindre ambiguïté, évidemment qu'on condamne les violences", envers les forces de l'ordre, affirme lundi soir Benoît Teste, secrétaire général de la FSU (Fédération syndicale unitaire), alors que les manifestations du 1er-Mai et contre la réforme des retraites s'achèvent. La préfecture de police de Paris a annoncé que 25 membres des forces de sécurité intérieure ont été blessés, dont 24 transportés à l'hôpital.
Une situation que Benoît Teste condamne : "Nos pensées vont aussi aux policiers blessés, ce n'est pas normal qu'un fonctionnaire de police ou de la gendarmerie soit blessé dans une manifestation [...] Les violences sont évidemment insupportables et nous soutenons les policiers et les gendarmes blessés ce lundi soir". Selon lui, "les violences sont condamnables" et "nuisent" aussi aux syndicats parce que c'est "un empêchement de manifester et de s'exprimer pour l'immense majorité des gens". Benoît Teste regrette qu'"on commente beaucoup les violences et plus beaucoup la réforme des retraites".
Se rendre à Matignon est "compatible"
Concernant la réunion de l'intersyndicale prévue mardi, le secrétaire général de la FSU estime que ce n'est pas "une mince question". Benoît Teste est catégorique, il ne veut pas "donner prise à la moindre idée qu'on accepterait finalement la situation et qu'on renoncerait au combat contre la réforme des retraites" et ce "quelle que soit notre décision". Pour le syndicaliste, il va donc falloir "caler les choses correctement."
"Dans notre tête, il n'y a aucune volonté d'aller valider quoi que ce soit ou d'aller donner des gages au gouvernement qui essaye de s'en sortir tant bien que mal mais sans retirer la réforme."
Benoît Teste, secrétaire général de la FSUà franceinfo
Malgré tout, Benoît Teste estime à titre personnel "et pour la FSU", que se rendre à Matignon en cas d'invitation est "compatible", en ayant "des exigences fortes" et en "maintenant la pression sur la réforme". Il souhaite cependant attendre la discussion de mardi et "se ralliera à ce qui est décidé". Le plus important pour le secrétaire général c'est que la décision "s'inscrive dans une stratégie de poursuite de l'action contre la réforme."
Il conclut en expliquant qu'il "faut maintenir la pression au moins jusqu'au 8 juin" : jour où une proposition de loi du groupe Liot, abrogeant la réforme, sera au menu de l'Assemblée nationale. "Il y a donc un petit espoir là." Mais avant le 8 juin, Benoît Teste estime qu'il faut "un nouveau grand rendez-vous et beaucoup de petits rendez-vous".
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