Rentrée scolaire : "Ça ne se passe pas mal", estime Elisabeth Borne, malgré le manque d'enseignants

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Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, et la Première ministre, Elisabeth Borne, en visite dans un établissement scolaire à Airaines (Somme), le 1er septembre 2022. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a de son côté promis qu'un bilan de la rentrée serait établi en début de semaine prochaine.

Ce qu'il faut savoir

"Je pense qu'on peut dire aujourd'hui qu'on a une rentrée qui se passe bien." En visite dans un établissement scolaire de la Somme à l'occasion de la reprise des cours, jeudi 1er septembre, Elisabeth Borne a estimé que la rentrée scolaire se déroulait dans de bonnes conditions, malgré la pénurie d'enseignants"Ça ne signifie pas que tous les problèmes sont réglés, il y a des difficultés ici et là dans certaines disciplines ou dans certaines académies", a de son côté reconnu le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, en déplacement avec la cheffe du gouvernement. Il a promis qu'un bilan de la rentrée serait fait en début de semaine prochaine. Ce direct est désormais terminé. 

 Des postes d'enseignants non pourvus. On compte cette année plus de 4 000 postes non pourvus aux concours dans le pays, sur 27 300 postes ouverts dans le public et le privé (et 850 000 enseignants au total). Selon Pap Ndiaye, qui effectue sa première rentrée en poste, l'Education nationale a recruté 3 000 enseignants contractuels, formés en quelques jours, pour pallier cette pénurie. "Plus de 80% des contractuels ont déjà enseigné", avait-il déjà tenté de rassurer.

Une rentrée sans masque ni protocole sanitaire. Contrairement aux deux rentrées précédentes, enseignants et élèves ne porteront pas le masque, en raison de l'accalmie sur le front du Covid-19. Le protocole applicable à cette rentrée sera au niveau "socle", le plus bas du nouveau cadre sanitaire. Il prévoit, outre l'absence de masque, que les élèves soient accueillis en présentiel, sans restriction pour les activités physiques et sans limitation de brassage entre eux.

Un message d'Emmanuel Macron aux élèves victimes de harcèlement. "À la veille de la rentrée scolaire, le Président - @EmmanuelMacron - a tenu à adresser un message aux élèves victimes de harcèlement : vous n'êtes pas seuls", a tweeté le chef de l'Etat sur le compte de l'Elysée mercredi soir.

Parents et syndicats inquiets. Les inquiétudes sont vives du côté des parents d'élèves comme des syndicats, qui dénoncent "un bricolage" face aux recrutements des contractuels durant l'été. "La promesse d'un professeur devant chaque classe semble plus ressembler à un slogan politique qu'à la réalité", a déclaré dans la semaine Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. Le syndicat a lancé le mot-clé #NotreVraieRentrée pour recueillir des témoignages au sein des établissements. "On aura des adultes devant les classes, pas des enseignants", a abondé le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Les parents d'élèves redoutent eux aussi "une rentrée explosive", a fait savoir à l'AFP Nageate Belahcen, coprésidente de la FCPE, première fédération de parents d'élèves.