Les traces d'une ancienne rivière découvertes sur Mars
Le robot américain Curiosity a identifié des graviers provenant du lit d'un ancien cours d'eau.
DECOUVERTE - C'est une nouvelle preuve de la présence passé d'eau sur la planète rouge. Le robot américain Curiosity, sur Mars depuis le 6 août, a découvert des graviers provenant apparemment du lit d'un ancien ruisseau qui dans le passé coulait vigoureusement dans cette zone, ont annoncé jeudi 27 septembre des responsables de la mission scientifique.
D'autres indices de la présence passée de l'eau sur la planète rouge ont déjà été observés mais jamais de tels sédiments laissés par de l'eau selon les scientifiques. "C'est la première fois que nous voyons des graviers transportés par de l'eau sur Mars", a dit William Dietrich de l'Université de Californie, un des scientifiques de la mission. "Ceci est une transition entre des hypothèses quant à la taille des matériaux transportés par un écoulement d'eau et une observation directe de ces derniers", a-t-il ajouté.
Transportées par l'eau et non le vent
Les images transmises par Curiosity montrent des graviers cimentés dans une couche de roches conglomérées. Les tailles et les formes de ces cailloux donnent une idée de la vitesse et de la distance de l'écoulement de ce ruisseau, selon ces scientifiques. "A partir de la taille de ces graviers, on peut en déduire que l'eau s'écoulait à environ 0,91 mètre par seconde" et avec une profondeur d'un mètre environ, soit la distance de "la cheville à la hanche". La forme arrondie de certains de ces cailloux indiquent qu'ils ont été transportés sur de longues distances depuis le haut du bassin où un "canal" appelé "Peace Vallis" rejoint l'écoulement alluvial. Selon les scientifiques, la forme de ces pierres confirme qu'elles n'ont pas été transportés par le vent mais par le flot de l'eau.
L'abondance de canaux dans ce bassin alluvial laisse penser que ces écoulements d'eau étaient continus ou répétés au cours d'une longue période, et non pas occasionnels ou même durant seulement quelques années, ont expliqué ces scientifiques.
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