Cet article date de plus de six ans.

Vidéo "C'est un tremplin" : des inventeurs racontent comment leur victoire au concours Lépine a changé leur vie

Publié
Temps de lecture : 3min - vidéo : 2min
Concours Lépine
Concours Lépine Concours Lépine
Article rédigé par Benoît Jourdain
France Télévisions

Institution de la Foire de Paris, qui débute le 27 avril, le concours Lépine est surtout une superbe vitrine pour les inventeurs amateurs. Trois anciens lauréats expliquent à franceinfo l'intérêt de ce concours qui existe depuis plus d'un siècle.

Le lave-vaisselle, le stylo à bille, le fer à repasser ou encore l'aspirateur électrique... Ces quatre outils font aujourd'hui partie du quotidien. Leur point commun ? Ils ont remporté le prestigieux concours Lépine, remis chaque année durant la Foire de Paris, qui s'ouvre ce vendredi 27 avril. Cette institution est le "Graal de tous les inventeurs", assure à franceinfo le boulanger Jean-Louis Hecht, vainqueur en 2014 avec le Pani Vending, une machine qui permet "de cuire et distribuer du pain 24 heures sur 24".

Alexandre Defromont, sapeur pompier, lauréat en 2017, venait chercher à la Foire de Paris, une légitimité. Sa balise Eydi, à installer sur la façade de votre habitation, permet aux secours de mieux la repérer en cas d'urgence. Elle lui a valu le prestigieux prix du président de la République. "C’est la plus belle reconnaissance que je pouvais avoir", soutient-il.

"Le gagnant ne sait pas ce qui l'attend"

Reparti avec un vase en porcelaine de Sèvres – le trophée remis au lauréat du prix du président de la République –, Jean-Louis Hecht a aussi hérité d'une nouvelle responsabilité. "Cette machine fait aujourd'hui vivre une quinzaine de personnes, révèle-t-il. Pour moi, c'est un gros défi." Remporter le Lépine n'est que le début d'une nouvelle aventure. "On m'a dit : 'Le gagnant ne sait pas ce qui l'attend', raconte  Alexandre Defromont. Je confirme, c'est vrai." Entre les nombreuses sollicitations, les questions des curieux et la pression, le vainqueur ne peut pas se reposer sur ses lauriers.

C’est une première marche pour la réussite, ce n’est pas la réussite en soi.

Alexandre Defromont, lauréat du concours Lépine

à franceinfo

Florence Poulet, lauréate en 2009, en sait quelque chose. Après sa victoire, Easymétros, son boîtier vocal permettant aux personnes déficientes visuelles de se diriger dans le métro, a connu un boom en termes de ventes. "Avant le prix, on en avait déjà vendu 6 000 unités, témoigne-t-elle. Après, on a vendu en ligne la totalité des 25 000 exemplaires produits." Mais quand elle a voulu développer une deuxième version, en partenariat avec la mairie de Paris et la RATP, le projet est tombé à l'eau après dix-huit mois de développement.

Pour autant, aucun d'entre eux ne regrette l'aventure. "Tremplin", "accélérateur", "qui amène de la visibilité", le Lépine a boosté leur innovation ou leur carrière. "Il n'y a pas de gros chèque après la victoire, mais le gros chèque, c'est la médiatisation", rigole Jean-Louis Hecht. Sans son succès en 2014, le Pani Vending ne serait peut-être resté qu'au stade de l'idée, sans se concrétiser. Alexandre Defromont pense que le développement de sa balise aurait sûrement pris plus de temps. Quant à Florence Poulet, malgré son échec, elle a su rebondir sur d'autres projets, grâce notamment au prestige du concours à l'international.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.