Le renard cleptomane a un faible pour les boules de pétanque
Un habitant de Belmont, dans le Gers, a filmé l'animal chapardeur avec une caméra infrarouge.
"J'aimerais bien savoir ce qu'il en fait." Un habitant de Belmont, dans le Gers, Patrick Cazes, a finalement identifié le voleur de ses 38 boules de pétanque qui disparaissaient mystérieusement depuis le 29 février : il s'agit d'un... renard. L'animal a été pris la patte dans le sac grâce à une caméra infrarouge.
"Un renard intéressé par les boules, j'avais jamais vu ça. Même si elles sont rouillées, il les prend quand même. Au début, ça me faisait pas rire du tout, raconte-t-il, parce qu'il me prenait des boules de compét' toutes neuves", raconte Patrick Cazes. Féru de cette discipline, il participe à toutes les compétitions du canton et s'est construit un boulodrome personnel à une vingtaine de mètres de sa maison.
Pas intéressé par les poules
L'enregistrement nocturne qu'il a posté mi-avril sur YouTube montre un renard s'approcher en déployant des trésors de précaution des boules, les prendre délicatement entre ses crocs et s'éloigner d'un pas léger dans l'obscurité.
"Il attrape ça comme une pomme tombée du pommier", remarque ce menuisier de 49 ans. D'après la vidéo, estime-t-il, c'est une "femelle assez jeune, un mâle serait plus costaud".
L'artisan s'étonne que l'animal ne se soit intéressé qu'aux boules de pétanque alors qu'il a chez lui des dizaines de poules, de poulets et de canards, à quelques mètres du boulodrome.
"Celui-là, on va le gracier"
Du coup, les voisins des villages alentours lui offrent de vieilles boules oxydées avec lesquelles le menuisier nourrit le vice de l'animal. Pour mieux cerner son voleur, il a aussi disposé près des boules "un cochonnet, puis une balle de tennis, mais ça l'intéresse pas plus que ça".
Chasseur de sangliers et de petit gibier, Patrick Cazes a déjà abattu des renards. Dans le Gers, ils sont connus pour attaquer les élevages de poulets et de volailles qui font la réputation du département. "Mais celui-là, on va le gracier."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.