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Les psychopathes n'ont pas le même cerveau que les autres

Selon une nouvelle étude britannique sur le sujet, les criminels psychopathes ont moins de matière grise dans la zone responsable de l'empathie. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon une étude britannique publiée le 7 mai 2012, les psychopathes ont moins de matière grise dans la zone responsable de l'empathie. (PURESTOCK / SIPA )

A quoi ressemble le cerveau d'un psychopathe ? Pour répondre à cette question, des chercheurs ont fait passer une IRM à plusieurs hommes condamnés pour meurtre, viol ou agressions violentes. Résultat : les images mettent en évidence un déficit de matière grise dans les zones responsables de l'empathie, selon une étude britannique publiée lundi 7 mai dans le journal Archives of General Psychiatry

De précédentes études, britannique et américaine, avait récemment mis en évidence un problème de connexions neuronales entre deux zones du cerveau, le cortex préfrontal ventromédian, responsable des sentiments tels que l'empathie et la culpabilité, et l'amygdale, impliquée dans le sentiment de peur.

Pas la même prise en charge

Cette nouvelle étude met en lumière un problème structurel du cerveau chez ces personnes. Au total, 44 détenus ont été soumis à un IRM. L'examen a révélé que certains présentaient ces problèmes cérébraux, en plus de souffrir d'un trouble de la personnalité antisociale (ASPD). 

Selon Nigel Blackwood, qui a dirigé cette étude menée à l'institut de psychiatrie du King's College de Londres, ces résultats peuvent être utiles pour la prise en charge de ces pathologies. Alors que les méthodes de la psychologie comportementale et cognitive peuvent s'avérer efficaces pour les personnes souffrant d'ASPD, elles sont insuffisantes pour celles qui présentent une structure psychopathique.

Cette découverte pourrait également s'avérer intéressante pour le traitement judiciaire de ces criminels. Le fait de pouvoir relier la psychopathie au fonctionnement du cerveau pourrait être un argument de poids en faveur de leur irresponsabilité pénale. Un débat régulièrement relancé, comme dans l'affaire du tueur norvégien Anders Breivik, dont le procès se déroule actuellement à Oslo. 

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