Pyrénées-Atlantiques : bergers et agriculteurs manifestent contre la réintroduction d'ours
Pour ces opposants, la réintroduction de deux ourses annoncée par Nicolas Hulot, n'est pas compatible avec les activités humaines, notamment pastorales.
"Non, monsieur Hulot, vous n'aurez pas la peau des bergers !" Au son des cloches de brebis, plus de 1 200 éleveurs, agriculteurs et élus de tous bords ont défilé, lundi 30 avril, à Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour s'opposer à la réintroduction d'ourses dans le Béarn.
Ours en peluche pendus
Les manifestants protestent contre la réintroduction de deux ours femelles à l'automne prochain, annoncée par le ministre de la Transition écologique, pour assurer la pérennité de l'espèce. Pour ces opposants, la présence des ours et les activités humaines, notamment pastorales, ne sont pas compatibles.
"Stop ours", "Hulot, l'écologie qui se déplace en hélico", pouvait-on lire sur les banderoles tendues sur les tracteurs des manifestants venus d'Ariège ou de la province espagnole voisine d'Aragon. Plusieurs bergers ont défilé avec des ours en peluche pendus sur des bâtons ou accrochés à des tracteurs.
Jean Lassalle parmi les manifestants
Pour Claude Soulas, directeur du Centre départemental de l'élevage ovin, "les mesures de protection – barrières, chiens, etc. – préconisées par le gouvernement sont totalement inefficaces". Il cite le cas du département de l'Ariège où, selon lui, "les attaques se sont multipliées", avec "plus de 600 bêtes tuées en 2017 par les ours, pour la majorité des brebis".
Des parlementaires, la sénatrice socialiste Frédérique Espagnac, le sénateur Les Républicains Max Brisson ou encore le député Jean Lassalle (non-inscrit), lui-même ancien berger, se sont joints à cette manifestation.
Je suis venu dénoncer le mensonge d'Etat de Nicolas Hulot qui consiste à dire que les ours et les brebis sont compatibles. Je dénonce cette imposture.
Jean Lassalledéputé des Pyrénées-Atlantiques
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