Vidéo "Envoyé spécial" enquête en Ariège chez ceux qui veulent la peau de l'ours

Ce jeudi 4 octobre 2018, une ourse slovène a été relâchée dans les Pyrénées. Une nouvelle réintroduction promise au printemps par Nicolas Hulot et maintenue par son successeur, François de Rugy. L'annonce avait mis le feu aux poudres chez les éleveurs de brebis. Rassemblés à Pau pour une manifestation historique, ils s'en sont pris à la préfecture, symbole de l'Etat, et à cet ours qui menace le pastoralisme, un mode de vie, une économie toute entière.

"Ce lundi 30 avril 2018 doit être le début d'une offensive sans précédent. Nous ne pouvons supporter plus longtemps ce massacre : plus de 600 brebis tuées dans le seul département de l'Ariège." Eleveurs de brebis et bergers exprimaient leur colère contre une France qui ne les comprend pas (à 84%, les Français se disent favorables au maintien des ours dans les Pyrénées). "C'est sûr qu'il faut convaincre les citadins. On n'est pas des tarés : l'ours, c'est un bel animal, tempérait l'un d'eux devant les caméras. Sauf qu'il est mieux en Slovénie, là où il n'y a pas de brebis, qu'ici, au milieu d'une concentration de troupeaux. C'est illogique." 

Grand prédateur et espèce protégée

L'ours dans la bergerie… une cohabitation impossible. Au menu du plantigrade omnivore, classé grand prédateur, figure 20% de viande. Alors, il s'attaque aux troupeaux… Ce reportage d'"Envoyé spécial" s'ouvre sur des images exceptionnelles d'oursons nés cet hiver dans les forêts de l'Ariège. Il donne la parole à des "anti" historiques et à des amoureux d'un symbole des Pyrénées. Une espèce protégée, dont la chasse est interdite depuis 1962. Enquête dans les montagnes, sur les estives où les bergers ne sont pas rassurés, et dans les vallées où la tension règne.

Extrait de "L'ours de la discorde", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 4 octobre 2018.