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Colonies de vacances : "Il manque environ 16% de nos animateurs, soit une centaine de personnes", s'inquiète l'UFCV

Pas d'annulation de colonies de vacances en vue pour l'instant, selon l'organisateur. Mais il reconnaît "un risque sur les séjours à destination des personnes ayant un handicap". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Colonie de vacances (illustration). (THIERRY GACHON / MAXPPP)

"Le recrutement pour cet été reste une préoccupation. Il nous manque environ 16% de nos animateurs, soit une centaine de personnes", indique Laurent Bruni, directeur général de l’UFCV, organisateur de colonies de vacances, mardi 24 mai sur franceinfo. À un mois du début de la saison estivale, la situation "n'est pas encore alarmante mais ça se tend", ajoute-t-il alors qu'il y a, dans le même temps, "une nette amélioration des inscriptions par rapport aux années précédentes".

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"Il y a plusieurs raisons" aux difficultés de recrutement, à commencer par le fait que "depuis une dizaine d'années, on forme moins au BAFA [Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur]", explique le directeur général de l’UFCV, notamment depuis les deux dernières années marquées par le Covid-19. Selon ses chiffres, il y a entre 15 000 et 17 000 jeunes qui n'ont pas pu être formés sur ces deux dernières années. Par ailleurs, le coût du BAFA représente un "investissement", entre 500 et 900 euros pour participer à cette formation et les "systèmes d'aides ne sont pas forcément connus des jeunes et de leurs familles".

Un problème de formation mais aussi de rémunération

"Il y aussi une question de rémunération", reconnaît Laurent Bruni. "C'est plutôt de l'indemnisation que de la rémunération, ça correspond à un engagement, il y a du volontariat, c'est une expérience pour les jeunes à qui on confie des responsabilités", justifie-t-il.

Pas d'annulation de colonies de vacances à l'horizon pour l'instant, mais selon Laurent Bruni, "il y a un risque sur les séjours à destination des personnes ayant un handicap". "Le recrutement est beaucoup plus compliqué, comme c'est le cas dans tout le secteur des métiers du lien social et dans le périscolaire", affirme le directeur général de l'UFCV. "C'est tout le secteur qui est impacté", conclut-il.

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