Viande de cheval : Picard retire des lasagnes à la bolognaise et du chili con carne
Des analyses ont confirmé la présence de viande équine dans au moins deux lots de lasagnes de la marque. Francetv info fait le point sur les derniers développements de l'affaire.
Après Findus, une autre grande marque de surgelés est désormais directement impliquée dans le scandale de la viande de cheval dans des plats préparés : des analyses ont confirmé la présence de viande équine dans au moins deux lots de lasagnes à la bolognaise de la marque Picard, a annoncé mardi 12 février un porte-parole du groupe.
Une enquête préliminaire a par ailleurs été ouverte à Paris pour tromperie. Francetv info fait le point sur les derniers développements de l'affaire.
Des lasagnes à la bolognaise et du chili con carne retirés de la vente chez Picard
Deux lots de lasagnes à la bolognaise avaient été retirés préventivement de la vente le 6 février par l'enseigne. Après des tests sur la présence de viande de cheval qui se sont révélés positifs, le spécialiste du surgelé a décidé de suspendre toute commercialisation de produits à base de viande de bœuf cuisinée par l'entreprise Comigel, au cœur de l'affaire. Deux produits sont concernés par ce retrait : les lasagnes à la bolognaise "formule express" (1,99 euro) et le chili con carne à 3,50 euros, explique l'enseigne dans un communiqué.
Elle assure qu'aucun des 1 200 autres produits de la gamme Picard n'est concerné, et affirme "attendre les résultats de l'enquête qui doit permettre de préciser à quel niveau se situe la fraude". Comme l'explique le journaliste de France 2 Christophe de Vallambras, l'enseigne joue la transparence dans cette affaire.
Findus et six marques distributeurs retirent également des plats préparés
Dès vendredi dernier, la marque suédoise Findus avait également fait retirer temporairement des rayons français trois plats préparés, après des tests positifs à la viande de cheval : des lasagnes à la bolognaise, du hachis parmentier et de la moussaka.
Six marques distributeurs ont aussi procédé au retrait des lots de plats "au bœuf" préparés par Comigel et Spanghero. Les produits concernés sont des lasagnes, cannellonis, des spaghettis bolognaise, de la moussaka, du hachis parmentier, vendus notamment dans les magasins Auchan, Casino, Carrefour, Système U, Cora, Monoprix.
Une enquête pénale ouverte à Paris pour tromperie
Cette enquête préliminaire, ouverte initialement à Metz, a été transférée mardi au pôle santé publique du parquet de Paris, compétent nationalement pour les affaires concernant les produits d'alimentation destinés à l'homme. L'enquête a été confiée au service national d'enquête de la Direction générale de répression des fraudes (DGCCRF) et aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.
Les conclusions de l'enquête administrative connues mercredi ou jeudi
Parallèlement à l'enquête pénale, les conclusions d'une enquête administrative, confiée à la DGCCRF, devraient être rendues publiques mercredi ou jeudi. Des agents de cette direction ont inspecté lundi plusieurs entreprises, dont le siège de Comigel à Metz (Moselle) et celui de Spanghero à Castelnaudary (Aude).
Les ministres européens concernés par l'affaire doivent par ailleurs se réunir mercredi à Bruxelles pour discuter des "mesures nécessaires" à prendre. Le ministre de l'Agriculture français, Stéphane Le Foll, a assuré lundi que la France militerait en faveur d'un meilleur étiquetage des produits au niveau européen. Mais la Commission européenne a d'ores et déjà jugé "prématuré" de rendre obligatoire la mention de l'origine de la viande dans les plats cuisinés. Selon elle, le scandale de la viande de cheval ne constitue pas une crise sanitaire mais "un problème de fraude".
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