Double attentat à Damas : le bilan monte à 55 morts et 372 blessés
Les victimes sont en majorité des civils, selon la télévision d'Etat. La chaîne a diffusé des premières images, montrant des corps carbonisés dans des carcasses de véhicules encore fumantes.
Deux attentats ont frappé, jeudi 10 mai, Damas, la capitale de la Syrie et ont fait au moins 55 morts et 372 blessés, en majorité des civils, selon la télévision d'Etat syrienne. La chaîne a diffusé des premières images, montrant des corps carbonisés à bord de dizaines de carcasses de véhicules encore fumantes. La télévision d'Etat a précisé que les attaques "terroristes" avaient eu lieu sur la voie rapide du sud, "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école".
"C'est ça la liberté que vous voulez ? Des élèves allant à leurs écoles et des employés à leur travail sont morts", a crié un homme au moment de l'attentat, selon l'AFP. En plus des dizaines de carcasses de voitures calcinées, les images diffusées par la télévision montrent des restes humains, des arbres abattus au bord de la route, la chaussée défoncée et de profonds cratères. Huit sacs ont été remplis de restes humains par les secouristes sur place, selon la télévision d'Etat. Attention, ces images peuvent choquer.
Le chef des observateurs de l'ONU lance un appel à l'aide
Le chef des observateurs de l'ONU, le général norvégien Robert Mood, s'est rendu jeudi matin sur le lieu des deux attentats. C'est la télévision d'Etat qui a fait état de cette visite, sans toutefois diffuser d'images. Robert Mood a ensuite a lancé un appel à l'aide pour arrêter les violences en Syrie. "Nous, communauté internationale, sommes là avec le peuple syrien et j'appelle tout le monde en Syrie et à l'extérieur à aider à stopper ces violences", a-t-il déclaré à la presse.
Le dernier attentat meurtrier à Damas remonte au 27 avril. Onze personnes avaient alors péri dans l'attaque suicide en face d'une mosquée. Le régime de Bachar Al-Assad est confronté, depuis près de quatorze mois, à une révolte populaire qu'il refuse de reconnaître et réprime dans le sang. Il accuse des "terroristes" d'être à l'origine des violences dans le pays et de commettre ces attentats. L'opposition syrienne accuse de son côté le régime de "fabriquer" ces attentats. La répression par le régime de la révolte populaire a fait près de 12 000 morts depuis mars 2011, en grande majorité des civils.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.