UMP : Juppé pose les conditions de sa médiation, le camp Copé les rejette
L'ex-ministre des Affaires étrangères a tenu à recadrer François Fillon et Jean-François Copé, qui s'écharpent toujours sur le recomptage des voix.
CHAOS A L'UMP - Un pas en avant, trois pas en arrière. Après avoir joué l'apaisement jeudi, François Fillon et Jean-François Copé s'écharpent de nouveau sur le rôle de la commission présidée par Alain Juppé, vendredi 23 novembre. A tel point que l'ex-ministre des Affaires étrangères a fait une mise au point lors d'une conférence de presse. Sans parvenir à mettre les deux hommes d'accord.
Sollicité par l'AFP pour une réaction, l'entourage du maire de Bordeaux a répondu qu'"il ne fera plus aucun commentaire avant sa rencontre" de dimanche avec les deux camps. Francetvinfo fait le point.
Ce que propose Alain Juppé
Alain Juppé, qui a tenu une conférence de presse à 12h, demande à ce que les membres de la commission nationale des recours ayant pris parti pour l'un ou l'autre des candidats "se déportent". Il propose par ailleurs la création d'une commission de médiation composée de cinq membres : deux représentants de Jean-François Copé et François Fillon, deux personnalités neutres et lui-même.
Il "demande à Jean-François Copé et à François Fillon de [le] rencontrer avant dimanche soir pour se mettre d'accord sur les modalités de la médiation", avant la première réunion de la commission nationale des recours ce même jour. Le maire de Bordeaux demande enfin à la commission des recours de l'UMP de ne pas se réunir avant d'avoir été entendue par la commission de médiation.
Il souhaite également que les deux hommes et leurs lieutenants "s'abstiennent d'attaques personnelles" et de "noms d'oiseaux" en attendant.
Ce qu'en pense François Fillon
De son côté, l'ancien Premier ministre a validé les consignes d'Alain Juppé sur Twitter, sitôt la conférence de presse de ce dernier terminée :
J'accepte toutes les conditions formulées par Alain Juppé
— François Fillon (@FrancoisFillon) November 23, 2012
Un peu plus tôt, il avait affirmé sur RTL qu'il ne se fierait qu'aux conclusions de la commission d'Alain Juppé, et pas à celles de la commission nationale des recours de l'UMP, saisie par le député-maire de Meaux, pour recompter les voix. François Fillon a également lancé une pique à son rival, président proclamé de l'UMP, en lançant à l'antenne qu'un parti politique "n'est pas une mafia".
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