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Dominique de Villepin a-t-il eu peur de l'échec ?

Alors que l'ancien Premier ministre a jeté l'éponge jeudi dernier faute d'avoir réuni les parrainages nécessaires, "Le Canard enchaîné" affirme qu'il disposait de 600 signatures. Il aurait souhaité éviter un cuisant échec électoral. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin sur le plateau du journal de 20 heures de France 2, le 15 mars 2012. (FRANCE 2)

Peur de l'humiliation électorale ou vraie déception ? En direct sur le plateau du 20 heures de France 2, jeudi 15 mars, Dominique de Villepin, alors candidat de République solidaire à l'élection présidentielle, s'apprête à jeter l'éponge : "Il reste encore une journée et je me battrai jusqu'au bout mais, sauf miracle républicain, je n'aurai pas les 500 parrainages requis et je serai donc empêché de participer à l'élection présidentielle."

Villepin n'a pas encore ses 500 signatures ( FRANCE 2)

"Hara-Kiri" selon "Le Canard enchaîné"

Malgré tout, son équipe appelle les militants à une ultime mobilisation. 

Au QG de campagne du candidat, on s'active fébrilement, raconte Libération.fr. Finalement, il ne fera pas partie des dix candidatures validées par le Conseil constitutionnel le lundi suivant. 

Mais Le Canard enchaîné révèle mercredi 21 mars que Dominique de Villepin aurait volontairement jeté l'éponge. "Contrairement à ce qu'il affirmait (…), il ne disposait pas de 460 parrainages, mais d'environ 600", confie un de ses proches à l'hebdomadaire satirique. 

Crédité de 1 à 2% d'intentions de vote dans les sondages, il aurait préféré s'éviter un cuisant échec électoral ainsi que des pertes financières. En effet, seuls les candidats qui dépassent 5% de voix au premier tour se font rembourser les frais engagés pour leur campagne. 

Gonflage des chiffres, selon "Le Point"

Dès lundi 19 mars, le site internet du Point révélait que l'ancien Premier ministre avait gonflé les chiffres des parrainages obtenus pour mobiliser ses militants dans la dernière ligne droite. "Jeudi [15 mars] au QG, on comptait 175 parrainages, et 180 étaient au Conseil constitutionnel. Sauf qu'on ne sait pas s'il y avait des doublons", expliquait un membre de République solidaire à l'hebdomadaire. 

Même le député Jean-Pierre Grand, président du parti, reconnaissait qu'il y avait "moins de parrainages que prévu", certains ayant "disparu" et "des promesses" n'ayant pas été "concrétisées".

De son côté, République solidaire dément "des rumeurs mensongères et absurdes".

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