Cet article date de plus de douze ans.

Douze pompiers mis en examen dans une affaire de viol d'un jeune engagé

L'un d'entre eux a été placé en détention provisoire, les onze autres ont été laissés libres. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les pompiers de Paris en action dans Paris le 24 novembre 2011 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Douze sapeurs-pompiers de Paris ont été mis en examen vendredi 11 mai au soir, dans l'enquête sur un viol et des violences sur de jeunes recrues de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). L'un d'entre eux a été placé en détention provisoire, a-t-on appris samedi 12, de source judiciaire. 

Les faits remontent au 6 mai, lors d'un voyage en car de l'équipe spéciale de 33 gymnastes de la BSPP. Un jeune engagé accuse un de ses collègues de l'avoir violé avec une bouteille devant d'autres pompiers, lors d'une séance de bizutage qui a mal tourné. La scène a été filmée avec un téléphone portable. Une autre recrue de la brigade a porté plainte pour des coups reçus dans le même bus. 

Onze pompiers laissés libres

Dans le détail, quatre sapeurs-pompiers sont mis en examen pour viol en réunion. L'entraîneur et le capitaine de l'équipe sont eux mis en examen pour non empêchement de crime ou délit. 

Les onze pompiers laissés libres ont été remis aux autorités militaires, qui a ouvert de son côté une enquête interne conduite par la hiérarchie de la BSPP. Il n'existe pas de contrôle judiciaire pour les militaires. 

"Briser la loi du silence"

Samedi, l'avocat des deux engagés ayant porté plainte a mis en cause les autorités militaires, qui selon lui n'ont "rien fait pour empêcher de tels agissements honteux". Me Nicolas Cellupica a déclaré que ses deux clients devraient "engager [leur] responsabilité" sans apporter davantage de précisions sur cette procédure. 

L'avocat s'est également félicité que "certains pompiers à la retraite ou en service se soient manifestés pour apporter tout leur soutien à ces deux jeunes sapeurs-pompiers". Vendredi, il avait appelé d'éventuelles autres victimes à "briser la loi du silence"

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