80 pays écornent le secret bancaire pour lutter contre l'évasion fiscale
C'est une avancée notable dans la lutte contre l'évasion fiscale et la fraude fiscale. Plus de 80 pays se sont engagés, ce mercredi à Berlin lors d'une réunion des ministres des Finances et de hauts fonctionnaires chargés de la fiscalité, à mettre en place un échange automatique d'informations financières.
Parmi les 80 pays, 51 débuteront l'échange d'informations dès septembre en 2017 en choisissant d'ici là l'autorité nationale chargée de collecter et transmettre les informations bancaires de ses résidents étrangers aux autres pays. Objectif : que chaque administration fiscale ait connaissance des avoirs financiers placés à l'étranger par ses contribuables.
Les chantres du secret bancaire s'engagent
Les signataires incluent les membres de l'Union européenne, ainsi que des principautés attachées au secret bancaire comme le Liechtenstein, ou des paradis fiscaux comme les Îles Caïmans ou les Îles Vierges britanniques. Une trentaine d'autres pays se sont engagés dans un accord séparé à être prêts dès 2018. Parmi eux, l'Autriche mais aussi la Suisse, chantre du secret bancaire, et d'importantes places financières comme les Bahamas ou les Emirats Arabes Unis.
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Pour le ministre des Finances français, Michel Sapin, cet accord n'est qu'un début. "Ce n'est qu'un premier pilier contre la fraude fiscale et l'évasion fiscale des particuliers. Il faut maintenant s'attaquer à celles des entreprises ", a-t-il déclaré.
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