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Abattoir Gad de Josselin : vers une liquidation judiciaire

La direction de l'abattoir de porcs Gad, à Josselin dans le Morbihan, qui emploie quelque 1.000 salariés, annonce son intention d'ouvrir une procédure de liquidation judiciaire, selon la CFDT.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Le site Josselin emploie 1.000 personnes © Maxppp)

Une nouvelle catastrophe en vue dans l'agroalimentaire breton. Dix mois après la fermeture de l'abattoir de porcs Gad de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, le même sort semble réservé à celui de Josselin dans le Morbihan. Le site, propriété de la coopérative Cécab, emploie 800 personnes en CDD et CDI, et 300 intérimaires. La direction se dirigerait vers une liquidation judiciaire, à cause de "problèmes de trésorerie", auxquelles s'ajouteraient les difficultés de la filière porcine et un embargo russe sur les importations de porcs datant de janvier.

 

"Lors d'un CCE extraordinaire le mercredi 6 août, la direction de la SAS GAD Josselin a informé les représentants du personnel de son intention de solliciter du tribunal de commerce l'arrêt du plan de redressement en cours et l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire ", indique la CFDT dans un communiqué. Selon l'Union départementale de la CFDT, le dossier de liquidation judiciaire devrait être déposé au tribunal de commerce fin août-début septembre.

"On a le sentiment d'avoir été trahi, de ne pas avoir été écouté" - Olivier Le Braz, ex-délégué central FO, avec Jérôme Jadot

Une dette de 4,5 millions d'euros

Une autre réunion est prévue le 22 août. En attendant les salariés de Gad sont sous le choc, une manifestation est prévue à Lorient samedi après-midi. 

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L'abattoir avait été placé en redressement judiciaire en février 2013. En octobre dernier, le tribunal de commerce de Rennes avait validé son plan de continuation, entérinant la suppression de plus de 800 emplois à Lampaul-Guimiliau. Selon le représentant de la CFDT chez Gad, à court terme l'entreprise faisait face au remboursement d'une échéance d'une dette, s'élevant à 4,5 millions d'euros, à payer le 10 octobre.

Seulement trois semaines après des négociations avec Intermarché ?

L'annonce de cette liquidation judicaire à venir intervient seulement trois semaines après la confirmation de négociations avec un repreneur, une filiale d'Intermarché. Olivier Le Braz ex-délégué central FO se demande si cela n'est pas lié : "Est-ce qu'ils ne se sont pas mis d'accord, une de façon de sceller l'accord avec Intermarché, sans qu'il ait les dettes, c'est peut-être une possibilité, on va rester vigilant ", explique-t-il à France Info. Pas de réaction du côté d'Intermarché pour l'instant. 

Selon une source gouvernementale, ce scénario d'une reprise après liquidation judiciaire n'est pas exclu. La question essentielle restant : combien de salariés seraient repris ?

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